Deux jours après l’adresse à la nation du Président de la République, une conférence de presse a été organisée ce 24 novembre par le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis. Le gouvernement a voulu mettre les points sur les «i » en abordant divers sujets de l’actualité socio-politique en Haïti.
Concernant les victimes des actes de violences des mouvements de protestation de ces derniers jours, « le gouvernement envoie ses sympathies aux familles de victimes, aux personnes blessées ainsi qu’à ceux dont les entreprises ou les maisons ont été ciblées par des attaques », a fait savoir le Secrétaire d’État à la communication.
Les auteurs de ces actes ne resteront pas impunis, si l’on en croit le Secrétaire d’État à la communication.
« Le premier ministre a ordonné formellement au commissaire du gouvernent de mettre l’action publique en mouvement contre les auteurs et complices de ces actes de violence », a-t-il annoncé.
Face à la situation d’insécurité qui fait rage à La Saline, le gouvernement adopte diverses mesures afin d’y remédier.
« Le gouvernement demande à la police de rétablir l’ordre à la Saline, terrain d’affrontement entre des gangs rivaux, depuis quelques temps », informe Eddy J. Alexis.
D’ailleurs, l’enquête concernant ce dossier avance à grand pas, à en croire ses propos.
Le gouvernement condamne le développement d’un phénomène ces derniers jours, celui de « brûler vif des gens » dont des policiers.
« Haïti ne peut accepter cette pratique comme valeur, ni comme produit d’exportation, encore moins comme élément pour la consommation internationale », a déclaré le secrétaire d’état à la communication.
Qualifiant de barbarie cette pratique, le gouvernement exhorte ceux qui s’y adonnent à s’en défaire, peu importe qui ils sont.
En ce sens, le gouvernement lance un appel à toutes les forces vives de la nation afin de se soulever contre cette pratique.
L’administration Moise-Céant, prône le dialogue entre les différents secteurs de la société et se veut confiant quant à l’issue d’une solution à la crise.
« Le dialogue est le seul moyen pacifique dont nous disposons afin de mettre fin à la crise » affirme Eddy Jackson Alexis.
« Le gouvernement veut s’asseoir à la table du dialogue et commence déjà à s’y mettre avec tous les secteurs afin de créer un espace pouvant déboucher sur le bien-être de la population. Et très bientôt, nous verrons les résultats de ces rencontres » a-t-il poursuivi.
Pour montrer la volonté du gouvernement actuel d’entreprendre la voie du dialogue et la velléité de celui-ci à faire des concessions, le Secrétaire d’État à la communication paraphrase Jean-Henry Céant, le chef du gouvernement.
« Aucun sacrifice n’est trop grand pour sauver le pays », a-t-il fait savoir.
Par rapport aux armes illégales qui circulent dans le pays et qui alimentent l’insécurité, le gouvernement serait déjà à pied d’œuvre pour endiguer le problème.
« Le Premier ministre Jean-Henry Céant travaille déjà sur les termes de référence et la mission de la commission, composée de divers secteurs qui sont impliqués dans les réflexions sur la vie des gens dans le pays. Ceci permettra de déboucher sur un vrai désarmement », informe Eddy Jackson Alexis.
Pour que le programme de désarmement et de réinsertion soit efficace, le gouvernement prévoit des mesures d’accompagnement comme des programmes sociaux qui toucheront divers quartiers et permettront d‘améliorer les conditions de vie des gens qui y habitent.
Ainsi, les bandits armés de la capitale devront choisir entre réintégrer leur communauté après avoir déposer leurs armes ou faire face aux sanctions sociales à travers la justice et la police.