La mobilisation contre le pouvoir en place va reprendre à partir du 14 août selon ce qu’a informé le secrétaire général de Pitit Desalin Moïse Jean-Charles. Une date loin d’être anodine dans l’histoire d’Haïti.
« Il est anormal que le pays continue de sombrer dans la misère, l’insécurité et le chômage alors que le président Jovenel Moïse s’entête à garder le pouvoir sans être capable d’apporter des réponses aux problèmes qui le ravagent » déclare-t-il.
Pour l’ancien sénateur de la République, Haïti ne fait plus face à une crise économique mais plutôt à une crise humanitaire. Aussi invite-t-il la population à ne pas confier son destin aux politiques qui ne vivent pas la même réalité qu’elle.
Moïse Jean-Charles a fait ces déclarations en marge d’une tournée effectuée dans plusieurs pays de l’Amérique latine dont le Venezuela depuis le 24 juillet. Cette tournée était l’occasion pour le leader de Pitit Desalin de rencontrer d’autres chefs de partis de gauche issus de ces pays. Conscients de l’affaiblissement de la gauche dans plusieurs pays de la région, ils se sont mis d’accord, au cours d’une conférence organisée à Caracas, pour s’entraider dans les luttes engagées dans leurs pays respectifs.
Dans le même esprit, l’ancien parlementaire informe que le Venezuela a renouvelé son soutien au peuple haïtien en dépit du fait que Jovenel Moïse s’est positionné du côté de l’administration Trump au détriment du Venezuela. Il a déclaré avoir rencontré le numéro 2 du gouvernement vénézuélien Diosdado Cabello Rondón, également président de l’Assemblée constituante au Venezuela.