Si en novembre de l’année dernière l’Homme de la troisième voie était plus ou moins gentil avec Jovenel Moïse, depuis la publication du deuxième rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sur la gestion des fonds PetroCaribe, il a changé de ton. Jovenel Moïse, l’homme qu’il a supporté lors de sa campagne électorale a échoué selon Réginald Boulos.
» Je vous exhorte d’initier un processus devant amener
rapidement à une transition politique qui s’ouvrirait avec votre démission comme président de la République », c’est la recommandation citoyenne formulée par l’entrepreneur Réginald Boulos à Jovenel Moïse, dans une correspondance qu’il lui a adressée dont Juno7 a obtenu une copie.
Confessant qu’il était dans l’erreur de supporter l’homme de la banane entre 2015 et 2016, Réginald Boulos ne cache pas sa déception de lire dans le rapport de la CSCCA, l’implication du président de la République dans un véritable crime financier lié à la dilapidation des fonds PetroCaribe. « C’est scandaleux », dit-il.
Bien avant cette démission que Réginald Boulos estime être la seule voie idéale pour profiter d’aborder le mal d’Haïti, l’homme d’affaires recommande de rapporter l’Arrêté nommant le Gouvernement illégal et illégitime de Jean Michel LAPIN ; renvoyer l’actuel Conseil Électoral Provisoire (CEP) illégal ; faciliter le démarrage d’un dialogue indépendant entre les secteurs politiques, sociaux et économiques du pays en vue d’adopter un pacte de gouvernabilité et de définir la feuille de route du pouvoir de transition ; et nommer un nouveau Premier ministre sur les recommandations des parties engagées dans le dialogue.
» Il faut vous décider aujourd’hui et maintenant. Sinon, l’histoire retiendra que vous n’aviez pas eu la profondeur d’esprit ni la vision du temps long qui définissent les grands hommes d’Etat ; que vous n’aviez, non plus, su vous élever à la hauteur des espérances et des aspirations du peuple haïtien ; et qu’il vous manquait pathétiquement de grandeur en ces moments difficiles et douloureux pour notre pays », conclut Réginald Boulos.