À quelques heures de l’ouverture de la première session ordinaire de l’année législative 2019, tous ceux qui convoitent le siège qu’occupe jusqu’à cette présente minute le sénateur du Sud-Est Joseph Lambert, commencent déjà à enfiler leur costume.
Selon des informations qui circulent dans les couloirs du Grand Corps, le duel s’avère déjà très serré entre trois personnages influents du sénat. Il s’agit de Pierre François Sildor, Jean Renel Senatus et Carl Murat Cantave.
Tous les trois veulent être président du sénat. Tous veulent devenir le deuxième personnage politique le plus important de la république après le chef de l’État et jouir des privilèges et opportunités qui accompagnent la fonction. Alors que l’agronome Joseph Lambert lui, très sollicité par des élus proches, hésite encore à se convaincre de repostuler pour un second mandat.
Parmi les trois personnages susmentionnés, l’actuel vice-président du sénat, Pierre François Sildor, originaire du Sud (Maniche)serait en pole position selon une source parlementaire. Ses supporters misent sur son expérience au bureau. Il a rempli 16 ans à l’EDH où il fut respectivement directeur financier, directeur administratif et directeur général. Sa réussite professionnelle n’a rien d’un hasard puisque côté formation et expérience Pierre François Sildor représente du lourd.
Il a fait une licence en gestion des affaires à l’INAGHEI, décroché une maîtrise au Canada(MBA) et deux spécialisations en finances et économie au CEFEB de Paris. François Sildor a accumulé 10 ans comme consultant à la coopération canadienne au projet unité d’appui au programme de la coopération à Haïti et professeur d’université.Il fut directeur a.i du projet . Son calme sa perspicacité, son sérieux et ses compétences semblent séduire ses collègues.
Quid de ses deux autres concurrents? Jean Renel Sénatus est un brillant avocat, ancien magistrat et commissaire du gouvernement au tribunal de première instance de Port-au-Prince. Il se fait appeler »Zokiki », son nom de combat contre la délinquance juvénile. Il est Journaliste et professeur. Il est aujourd’hui président de » la commission justice et sécurité « au niveau du Grand Corps. Il a fait plusieurs propositions de loi et contribué à l’élaboration du nouveau code pénal haïtien. L’originaire de Ganthier, a son nom qui résonne très fort dans les couloirs du sénat. Peut-être qu’il aura sa chance. Qui sait.
Carl Murat Cantave, en fin de mandat, souhaite présider l’assemblée des sages. Né à l’Artibnite, médecin de formation, l’ancien secrétaire d’État à la santé publique et actuel président de la commission santé au sénat est celui qui a proposé la loi contre le mariage gay en Haïti. Le sénateur de la KID devenu membre du parti AAA l’avait défendu du bec et des ongles, avec émotions bien sûr, car on le reconnaît comme étant quelqu’un qui a les nerfs à fleur de peau.
Joseph Lambert préfère l’alternance au lieu de briguer un second mandat comme le souhaitent ses collègues. S’il décide effectivement de tirer sa révérence, l’un de ces trois personnages cités plus haut, deviendra le président du Sénat de la République avec un mandat d’un an pour présider les séances en assemblée entant que personnage le plus important du pouvoir législatif.