L’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) dénonce les attaques et les menaces dont sont l’objet 3 journalistes.
Port-au-Prince, Haïti.- Le mois de juillet a été dur et éprouvant pour des journalistes haïtiens, objet d’attaques et de menaces de la part d’individus pour la plupart clairement identifiés. En l’espace d’une semaine, 3 journalistes ont été en difficulté dans l’exercice de leur profession.
Le journaliste Cenès Joseph, correspondant de Radio Sans Fin (RSF) à Maïssade, est menacé de mort depuis le 9 juillet par des militants se réclamant proches du parti au pouvoir, le Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK).
Le 28 juillet à Drouillard, dans la commune de Cité-Soleil, des individus armés ont attaqué le reporter-caméraman Yvens Sétoute alors qu’il rentrait chez lui après le travail.
Le journaliste de Radio l’Union à Saint-Marc, Pradel Alexandre, également correspondant de Radio Nationale dans le Bas-Artibonite, est ouvertement pris pour cible par le chef de gang de la localité de Savien, Odma Louissaint, qui l’accuse d’être l’informateur d’un gang rival.
Devant ces atteintes répétées à la liberté d’expression et au droit à l’information, l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) monte au créneau pour condamner avec force ces attaques et menaces contre des travailleurs de la presse dans plusieurs régions du pays.
« En 2020, des journalistes ne doivent pas être inquiétés pour des faits rapportés et des opinions exprimées, dans l’exercice de leur profession. » écrit le secrétaire général de l’AJH, Jacques Desrosiers dans une note de protestation en date du 31 juillet 2020.
En ce sens, le journaliste Jacques Desrosiers exhorte les autorités judiciaires à tout mettre en œuvre pour sanctionner les auteurs de ces attaques et menaces, conformément à la loi. Par ailleurs, l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) appelle les journalistes à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité au quotidien dans l’exercice de leur noble métier.
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