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Haiti-Cinéma: Samuel Daméus lance la première édition de Boyo Films Festival avec un Grand Prix de 10 000 dollars américains
(Port-au-Prince, Haiti).- Le fondateur de Faces of Haiti, le photographe Samuel Daméus, a lancé officiellement le 8 juillet 2022 la première édition de Boyo Films Festival, une activité qui se tiendra en ligne et qui vise à découvrir de nouveaux talents haïtiens dans le domaine du septième art, et aussi pour «promouvoir et encourager la production et la distribution d’œuvres nouvelles et originales.
M. Daméus, également communicateur social, explique que Boyo Films Festival où plusieurs genres coexisteront est un projet subséquent de Boyo, un documentaire qu’il a réalisé en 2021. « Après le succès de Boyo, j’ai estimé qu’il serait sensé de produire quelque chose pouvant permettre à d’autres jeunes de profiter de mon expérience, a-t-il expliqué. J’avais remarqué qu’en dépit du fait que je suis une figure publique et que j’avais accès à beaucoup de gens, il était difficile pour moi de réaliser ce projet. Imaginez la situation de certains jeunes qui se trouvent à Thomazeau ou à Anse-à-galet par exemple, qui sont peut être plus talentueux et qui n’ont pas accès à cela ».
Les intéressés.es auront à soumettre un court-métrage de 45 minutes sur un thème choisi par les organisateurs du festival. « Ils auront la possibilité de soumettre un short-film sur plusieurs thèmes que nous avons préparé. Il s’agit de douze proverbes créoles dont ils auront la chance de choisir et de mettre en scène ». Les jeunes professionnels du cinéma haïtiens partout sur le territoire national ou de la diaspora peuvent y participer, selon M. Daméus qui précise que le court-métrage doit être produit en Haïti.
En raison du manque de production dans le domaine en Haïti, le photographe estime qu’il est nécessaire d’avoir des incitatifs pouvant permettre aux jeunes de commencer à créer des contenus. « Si nous parlons de festival, il faut d’abord qu’il y ait la possibilité de créer des contenus. Même s’ils n’avaient pas cela dans leur plan, 10 mille dollars est un incitatif assez solide qui leur permettra de commencer. Avec cette initiative annuelle en tête, ils commenceront à se préparer en conséquence », a fait savoir M. Daméus.
Les participants pourront tirer d’autres avantages à Boyo Films Festival, selon M. Daméus. « Le cachet de 10 000 dollars est peut être le dernier avantage que peut avoir un jeune en prenant part à ce festival. Les vrais bénéfices proviendront surtout des spotlights que donneront les médias tels que HaitianTimes. Ils apprendront aussi des meilleurs dans ce domaine en Haïti. Le public prendra également connaissance de nouveaux talents haïtiens dans le cinéma », a-t-il déclaré.
Boyo Films Festival se déroulera sur plusieurs phases, selon M. Daméus. La première étape est le lancement de la campagne qui fera suite aux inscriptions qui se tiendront du 15 au 22 juillet 2022. Les candidats y prendront connaissance des modalités et disposeront d’environ un mois pour soumettre leur projet. La troisième étape sera celle de la distribution durant laquelle le jury ainsi que le public pourront voter. « Ce sera la phase du festival. Nous planifions pour que le festival ait lieu fin août ». La dernière sera celle de la délibération. « Nous y remettrons le premier prix et nous ferons en sorte d’honorer les jurés ainsi qu’une icône du cinéma haïtien chaque année », a annoncé M. Daméus.
Afin de jauger les œuvres soumises au festival, Boyo Films Festival aura de grands noms du cinéma haïtien tels que Richard Sénécal, Robinson Lauvince, Michelange Mathieu. Des personnalités venues d’autres horizons tels que Carel Perdre ou encore Karl Foster Candio. « Nous voulions aussi avoir des gens qui ne sont pas nécessairement versés dans le cinéma mais pouvant avoir un regard ouvert », s’est justifié M. Daméus. Leur vote comptera pour 75%. Le public pourra également voter sur boyofilms.com, selon les précisions du photographe.
M. Daméus explique le choix d’organiser Boyo Films Festival en ligne parce qu’il voulait y donner un accès immédiat à tout le monde. « Internet est l’une des plus grandes plateformes de distribution disponible actuellement. D’ailleurs, c’est l’une des réponses au questionnement sur l’intérêt de produire des films en Haïti en raison de l’absence de salles de cinéma. L’autre avantage de tenir ce festival en ligne est qu’il se fera à moindre coût pendant que les Haïtiens partout dans le monde pourront y avoir accès », a-t-il indiqué.
S’il croit que le public appréciera sûrement cette initiative, Samuel Daméus admet aussi que ce qu’il est en train de bâtir peut prendre du temps. « C’est sûr qu’il peut y avoir des choses à améliorer mais j’ai la certitude que lors des prochaines éditions, nous aurons une plateforme solide car ce que nous visons c’est d’avoir la capacité de maintenir cette activité et que chaque année nous puissions avoir Boyo Films Festival », a-t-il déclaré.
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