« Sensibiliser la population sur le bien-fondé du don de sang volontaire et les enjeux relatifs aux différents groupes sanguins » est l’objectif du Réseau National des Groupes Sanguins Négatifs (RENAGSANG) dont le lancement a lieu ce 13 décembre à l’Hôtel le Plaza, au Champs de mars.
Créé en raison de la rareté du groupe sanguin de rhésus négatif en Haïti et des difficultés de trouver des donneurs pour cette catégorie, RENAGSANG permettra aux personnes de rhésus négatif de se regrouper et ainsi faire face aux difficultés qu’elles rencontrent quand elles ont besoin de sang, a fait savoir Nancy Lainé, fondatrice et coordonnatrice générale du réseau.
Organisation à caractère humanitaire, le RENAGSANG compte déjà près de 50 membres de groupe sanguin négatif. Comme activités, le Réseau organise des formations, des campagnes de sensibilisation ainsi que la collecte de sang, a-t-elle fait savoir.
Pour l’année 2019, Nancy Lainé informe que l’organisation qu’elle dirige travaillera en vue de collecter un maximum de pochettes de sang. Le RENASANG travaille en ce sens en collaboration avec plusieurs organisations dans le domaine dont le programme national de sécurité transfusionnelle.
Le docteur Ernst Noel, directeur du Programme National de sécurité Transfusionnelle (PNST), s’est réjoui de pouvoir s’allier à une telle initiative. Car, explique-t-il, les personnes de groupe sanguin négatif éprouvent beaucoup de difficulté à trouver des pochettes de sang quand leur cas le nécessite.
Le co-directeur du collectif Défenseurs-Plus, Antonal Mortimé, qui a pris part à cette cérémonie a mis l’accent sur le fait que le droit à la santé est un droit inaliénable de la personne humaine. Il estime que les difficultés socio-économiques auxquelles fait face la population favorise le non-respect de ces droits, notamment le droit à la santé.
Si on ne dispose pas de données statistiques sur la quantité de personnes de groupe sanguin rhésus négatif en Haïti, on sait toutefois qu’elle ne représente que 15% de la population mondiale.