Le pays vient de connaître 10 jours de tensions et troubles intensives, accompagnées de scènes de pillages, vandalisme entre autres. Cela aurait pu être pire si la seule force effective haïtienne avait failli à sa mission de protéger et servir. Cette mission, la Police Nationale d’Haïti, l’avait assurée dignement et professionnellement au prix de risques mortels, souligne la composante police de la Mission des Nations-Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti dans un rapport publié le 15 février.
Le commandant en chef de la composante police de la MINUJUSTH, le commissaire Serge Therriault, se montre édifié par le résultat satisfaisant des stratégies actives mises en oeuvre par la Direction Générale ayant permis aux agents de gérer à travers tout le pays des foules en colère où les nerfs étaient à fleur de peau. Sa satisfaction est plus grande lorsqu’il réalise l’immensité des difficultés auxquelles font face les policiers et l’institution en général.
« Compte-tenu de l’étendue de la mobilisation ainsi que des nombreux actes de violence contre les personnes et les biens, qui ont mis à rude épreuve les capacités de l’institution, force est de constater que la PNH relève chaque jour avec courage les défis des troubles à l’ordre public que connaît le pays », a souligné le commissaire Therriault qui a aussi mis l’accent sur le manque significatif d’équipements et soutien logistique.
Saluant le dévouement des policiers et policières haïtiens à tous les niveaux dans l’exécution de leurs tâches, le commissaire recommande de garder le cap de la proportionnalité de la réponse face aux manifestants tout en promettant le soutien de la contingente police de la mission aux agents de la PNH en termes d’expérience et d’expertise dans le cadre du Programme d’Accompagnement et de Conseil.
