À un moment où le débat se concentre sur l’appétit développé par des bandits notoires pour mettre KO les policiers qui croisent leur chemin, l’institution policière se retrouve face à une réalité qu’elle ne peut en aucun cas minimiser: certains policiers qui seraient impliqués dans des activités louches sont eux aussi à l’origine de quelques cas d’assassinats enregistrés au sein du corps.
Uniquement pour ce mois de janvier, la PNH compte déjà 5 assassinats. Au moins 2 de ces meurtres sont commis par des policiers ripoux. Ces derniers, déjà identifiés par le service de renseignement de l’institution, sont actuellement en fuite.
Une réunion de haut niveau s’est tenue hier à la direction générale de la PNH. Le DG Michel-Ange Gédéon a passé des instructions aux directeurs départementaux en vue d’aborder ce problème avec sévérité et impartialité. Des avis de recherche seront lancés très bientôt en vue de poursuivre et d’arrêter tous les policiers psychopathes soupçonnés d’être impliqués dans l’assassinat de policiers.
Une source policière contactée par Juno7 confirme que les responsables de la PNH seraient déterminés à mettre tous leurs poids dans la balance afin de mettre la main au colet des auteurs dont certains d’entre eux font déjà l’objet d’enquête au niveau de l’IGPNH .
En conférence de presse ce mardi, le porte-parole adjoint de la PNH, l’inspecteur Gary Desrosiers, a mis l’accent sur le processus d’épuration du corps policier.
27 policiers sont morts au cours de l’année 2018. 14 sont tués par balles et 6 se sont suicidés.
Parallèlement l’institution policière exprime des réserves quant aux chiffres communiqués par des organismes de droits humains qui n’ont rien à voir avec les données statistiques dont dispose la Police Nationale d’Haïti .
