Dans l’objectif de faire face à l’insécurité qui prévaut dans le pays depuis plusieurs mois, le sénateur Youri Latortue a fait un ensemble de propositions au directeur général de la police.
Dans une correspondance en date du 29 avril adressée à Michel-Ange Gédéon, l’élu de l’Artibonite a dressé en trois grands axes et 12 points les différentes recommandations qui, selon lui, permettront à la police de « mettre sous les verrous les bandits des rues comme ceux du pouvoir ».
Ainsi invite-t-il, dans ce qu’il appelle les mesures administratives et logistiques, à réduire de 50% l’effectif des policiers affectés à la sécurité rapprochée des autorités étatiques afin d’augmenter l’effectif disponible pour sécuriser la population ; de redéfinir la carte opérationnelle de la Police, d’identifier, révoquer et procéder à l’arrestation des agents impliqués dans des activités de gang ; assurer le paiement sans retard et en priorité des obligations dues aux policiers, et l’exécution de tous les bénéfices qui leur ont été promis.
À travers les mesures opérationnelles et renseignements, Youri Latortue recommande, entre autres, au DG de la police de s’assurer que les opérations soient coordonnées, programmées et exécutées sous l’égide du Haut-état major de la PNH ; d’établir des « barrages filtrants » de police dans toutes les zones instables du pays afin d’empêcher les attaques sporadiques, sans pour autant nuire au fonctionnement quotidien des citoyens ; de soumettre tout véhicule, au besoin et sans exception pour les plaques officielles, étatiques ou « Palais national », à des fouilles opérationnelles en respectant les prescrits professionnels en la matière.
Le parlementaire propose également d’adopter des mesures de contrôle des armes en circulation. Il invite, en ce sens, le patron de l’institution policière à « demander à tous ceux qui possèdent une arme à feu à la déclarer à la police pour être légalisée. Passé le délai octroyé, la police, accompagnée d’un juge de paix, sera dans l’obligation de mener des perquisitions chez toute personne dans le respect de la loi ». La police doit également identifier et désarmer tous les groupes armés attachés à divers corps du Gouvernement, particulièrement le MICT et la Secrétairerie d’Etat à la Sécurité publique.