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La présidente du HCT écrit à Mgr Max Leroy Mésidor à la suite de son cri d’alarme, après le kidnapping de deux personnes lors d’une messe à l’oratoire St-Charbel. Mirlande Manigat parle de la mission du HCT et les mises en place pour arriver à un changement réel dans le pays.
Dans une lettre ouverte adressée à l’Archevêque de Port-au-Prince, Monseigneur Max Leroy Mésidor, Mirlande H. Manigat, la présidente du Haut Conseil de Transition (HCT), une structure politique créée et mise en place sur la base de l’accord du 21 décembre, est revenu sur les préoccupations exprimées par le dirigeant de l’église catholique en Haïti face à la dégradation des conditions de sécurité, la misère à laquelle la population fait face et le laxisme de l’Etat qui peine à trouver des solutions efficaces au profit de tout un peuple.
La femme politique a commencé par dire au monseigneur qu’elle l’a compris puisqu’elle partage ses émotions, préoccupations et la description implacable qu’il a faite de la situation du pays. « Vous avez souligné avec justesse que tous les citoyens haïtiens subissent, à des degrés divers, les effets de l’insécurité, de la rareté des produits pétroliers, du coût de la vie. Ils ne souffrent pas tous de la même manière et des mêmes précarités, mais ils souffrent en même temps, et ce partage devrait susciter dans le pays un élan de solidarité dans le malheur », précise Mme Manigat.
Toutefois, de sa position de présidente du HCT qui doit accompagner le gouvernement dans la création des conditions politiques et sociales pour le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections libres crédibles et transparentes; la promotion d’un dialogue politique pour la participation des différents acteurs à la gestion de l’État durant la période de transition ainsi que la création des conditions nécessaires pour le retour à un climat de sécurité et de paix, elle a essayé de montrer que des efforts sont consentis par l’équipe dirigeante actuelle pour arriver à une solution au profit de la population.
Mme Manigat explique que le HCT a discuté à plusieurs reprises avec les représentants des États-Unis, de la France, de l’OEA et des Nations unies. Il a été admis, selon elle, qu’une nouvelle constitution était nécessaire pour répondre aux exigences de cette Haïti qui devra tenir compte désormais des aspirations des Haïtiens tant de l’intérieur que de l’extérieur sans discriminations; que des élections sérieuses et saines devraient se tenir en vue de permettre à la population de porter au timon des affaires des personnalités qui auront véritablement toute sa confiance. « Nous avons clairement convenu avec eux qu’il était indispensable d’accorder la priorité au rétablissement du climat sécuritaire, si nous voulons y arriver rapidement en toute sérénité », a-t-elle assuré.
Elle affirme que cette structure s’est évertuée à avancer dans la mission collective qui lui est
confiée, en quête de solutions. Aussi, le pasteur Caliste Fleuridor, a rencontré tant en Haiti qu’à l’étranger, des associations et organisations en vue de trouver des pistes de solution pour lutter contre la précarité alimentaire, l’insécurité et pour le respect de la propriété privée; et Laurent Saint-Cyr, de son coté, a initié des contacts à l’étranger auprès des hommes et femmes d’affaires, et auprès des chambres de commerce locales. Par ailleurs, elle déplore que les changements à effectuer au sein de l’administration publique, qui est l’une des prescriptions essentielles du Haut Conseil de la Transition, n’a toujours pas été abordée avec le pouvoir central.
Le HCT, ajoute sa présidente, a constaté avec satisfaction que le premier ministre a inclus l’armée d’Haïti dans le plan de défense de la nation. « Nous sommes sûrs que les policiers sont réconfortés de se savoir seconder dans leur taches si risquées, par un corps expérimenté; et apprécient à sa juste valeur cet appui solide. Pour cela, il sera utile d’unifier tous les plans déjà proposés afin de les exécuter en mettant à profit toutes les forces de défense nationale détentrices des compétences et de l’expertise requises », a dit Mme Manigat qui rappelle que le pays fait face depuis quelques temps à des groupes de bandits terroristes, qui sèment le deuil et la terreur notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
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