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Le chancelier Jean Victor Généus et Helen La Lime plaident pour un renforcement de la PNH face aux gangs armés devant le conseil de sécurité des nation-unies.
Session du conseil de sécurité sur le bureau intégré des nations unies en Haïti (BINUH), le ministre des affaires étrangères, Jean Victor Généus et la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu en Haïti, Helen La Lime ont tour à tour présenté la situation insoutenable du pays à cause de la terreur imposée par les gangs armés dans les périphéries de la capitale.
« Les activités des gangs armés créent un climat d’insécurité généralisée. Le gouvernement haïtien a décidé de faire tous les sacrifices pour dégager les ressources nécessaires pour fournir à la PNH les moyens qu’elle réclame pour remplir sa mission avec efficacité. Cependant, ajoute Jean Victor Généus, les difficultés rencontrées par l’administration haïtienne pour se procurer des engins blindés et des équipements létaux, continuent de mettre la PNH en situation d’infériorité par rapport aux gangs qui eux, parviennent à s’approvisionner grâce à la contrebande. »
Le représentant du gouvernement haïtien devant le conseil de sécurité n’a pas hésité à appeler à l’aide dont le pays à temps besoin. « Au nom du gouvernement haïtien, j’ai sollicité du conseil de sécurité des Nations Unies une assistance technique et institutionnelle suceptible de renforcer les capacités opérationnelles de la PNH en vue de rétablir le climat de sécurité necéssaire à l’organisation des élections. C’est devenu indispensable si l’on veut rétablir un climat sécuritaire », a-t-il déclaré.
Aucune demande de force étrangère pour résoudre le problème
Pour le ministre des affaires étrangères, il n’est pas souhaitable que la communauté internationale ou des forces étrangères se substituent à la PNH et viennent effectuer le travail à sa place. « Ce que le gouvernement haïtien souhaite, c’est de voir les attributions et capacités du BINUH renforcées pour un encadrement et un accompagnement efficace de la PNH. La sécurité étant un bien public, c’est une priorité pour le gouvernement, mais aussi pour le peuple haïtien qui est exaspéré. Des solutions urgentes doivent être trouvées dans les meilleurs délais si l’on veut restaurer la démocratie haïtienne », a-t-il martelé.
Pour sa part, Helen La Lime, la cheffe du BINUH a affirmé que plus que jamais, « Haïti a besoin d’une aide immédiate pour développer sa police nationale et contrer la criminalité et la violence croissantes. » La PNH, a-t-elle ajouté, manque actuellement de ressources humaines, matérielles et financières pour remplir efficacement sa mission. Ses capacités opérationnelles et logistiques limitées compromettent la mise en œuvre d’un programme complet de sécurité publique qui s’appuie sur une police fondée sur le renseignement et la réduction de la violence.
« C’est donc avec une grande urgence que j’appelle les États membres à fournir un plus grand soutien et à contribuer au nouveau fonds commun géré par le PNUD, destiné à soutenir la PNH et à l’aider à relever les défis auxquels elle est confrontée », a déclaré Mme La Lime qui soutient que le « sentiment d’insécurité omniprésent et croissant, exacerbé par l’incapacité apparente de la PNH à faire face à la situation et l’impunité manifeste avec laquelle les actes criminels sont commis, fragilise dangereusement l’état de droit dans le pays. »
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