Insécurité : des associations patronales du secteur privé demandent aux entreprises de fermer leur porte le jeudi 15 avril.
Après un long silence, les associations et chambres de commerce ont pris position par rapport à la détérioration des conditions de sécurité dans le pays. Ces associations patronales du secteur privé, dans un communiqué publié ce mercredi 14 avril, ont fait savoir qu’elles ont « décidé de soutenir et d’encourager les
entreprises à observer une journée de fermeture ce jeudi 15 avril, en signe de solidarité avec les victimes de ces actes crapuleux et leurs familles. »
Les associations patronales du secteur privé ont dit condamner avec « virulence les actes criminels de ces derniers mois et particulièrement, l’hécatombe en vies humaines dont les nombreux assassinats, attaques armées et enlèvements » de membres de la société civile. « Force est de constater que malgré les appels répétitifs pour le rétablissement de l’État de droit et la
sauvegarde de la vie humaine, les autorités semblent dans l’incapacité d’assurer ces droits fondamentaux qui sont la sécurité et la vie », lit-on dans ce communiqué.
Le secteur privé a dit constater qu’en dépit de tous ses efforts pour continuer à fonctionner, créer des emplois et générer des revenus fiscaux, il est arrivé aujourd’hui à un niveau de saturation sans précédent. « Nous faisons face à une vague de kidnappings et d’insécurité devant laquelle nous sommes impuissants, étant à la merci de bandits sans scrupules qui font la loi et dictent la vie nationale. Personne n’est à l’abri, personne ne bénéficie d’aucune protection des autorités », ajoute le communiqué.
« Il est temps que les responsables de l’institution policière se mettent à l’écoute des experts et des expériences passées en matière de lutte contre la criminalité.
Les solutions existent. Il est impératif que les autorités concernées prennent les mesures adéquates afin d’éradiquer la vague de criminalité à laquelle le pays est confronté depuis trop longtemps et à côté de laquelle aucune activité durable ne peut cohabiter », estime le secteur privé.
Le secteur privé a par ailleurs exigé des « autorités publiques concernées qu’elles prennent leurs responsabilités une fois pour toutes en faisant ce qui est nécessaire afin de permettre à la population de vivre une réalité dont seront exclus l’insécurité, le crime et le kidnapping. »
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