Insécurité : Joseph Jouthe annonce d’importantes mesures dont le démantèlement des groupes armés en appliquant ce qu’il appelle le principe « manyen youn, manyen tout ».
Port-au-Prince , Haïti .- Le chef du gouvernement Joseph Jouthe, lors d’une conférence de presse ce lundi 21 décembre, a évoqué les récents affrontements entre le gang armé de Village de Dieu et des agents de l’ordre appuyés par des militaires. Pour le président du conseil supérieur de la police nationale, plutôt sarcastique, l’heure n’est pas au bilan, surtout partiel, car l’objectif reste le terrassement des gangs armés dans le pays.
Le PM Jouthe très décontracté, a évoqué les fêtes de fin d’année et sa volonté de permettre aux couches saines de la population qu’il appelle « An Fanmi e Alye » comme pour parodier le nom du regroupement de gangs « G9 an fanmi e Alye ». Il a même emprunté leur slogan » manyen youn, manyen tout » (s’attaquer à l’un d’entre eux vous expose à la riposte des autres) pour signifier que l’État fera corps à la population pour la défendre contre les bandits et l’insécurité.
« Nous sommes prêts à dépenser quelque soit la somme pour que les gens puissent retrouver la sérénité et vaquer librement à leurs activités. Je félicite la population saine du pays. Je choisis bien mes mots. Il y a des personnes qui sont saines et d’autres qui ne le sont pas. Quand des gens font état de leur misère pour applaudir des bandits qui rentrent dans les quartiers avec des personnes enlevées, ils ne sont rien d’autre que des psychopathes. Ils fonctionnent en dehors des normes. En ce sens, je félicite et remercie ceux qui n’applaudissent pas les bandits, la couche saine de la population », a déclaré le Premier ministre.
Pour un Joseph Jouthe égal à lui-même, on ne doit pas défier les autorités : « yon chèf pa yon jwèt ». Au nom de cette parole, il annonce solenellement aux journalistes qui attendent un bilan qu’il ne l’aura pas avant que les gangs soient terrassés. « C’est le seul bilan qu’attend la population », a-t-il poursuivi.
Joseph Jouthe a informé que le haut commandement de la police a pris le contrôle de Delmas 18, Bel-Air, Delmas 6 et Delmas 2.
La CNDDR mise en veilleuse
Joseph Jouthe, lors de son intervention, a indiqué clairement que le temps des dialogues pour tenter de convaincre les bandits à remettre les armes est révolu. « La CNDDR était là. J’ai déjà passé 8 mois comme premier ministre, la CNDDR a 8 mois depuis qu’il parle sans cesse aux bandits. C’est leur mission. Mais c’est très difficile de convaincre quelqu’un qui gagne de l’argent facile à renoncer à ses activités. On ne peut pas réinsérer des bandits. On n’a plus de temps pour ça. Maintenant c’est la phase du démantèlement, a tranché le premier ministre.
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