Le nouveau garde des Sceaux de la république, dans une correspondance adressée cette semaine aux deux principales associations de medias nationales et celles des journalistes haïtiens, interdit aux professionnels de la presse d’accorder la parole aux bandits. Une telle pratique constitue une menace pour la stabilité de l’Etat, croit-il. Jean-Roudy Aly a aussi saisi l’opportunité pour rafraîchir la mémoire des concernés sur le rôle important que les organes de presse ainsi que les journalistes devraient jouer dans la lutte contre la criminalité.
À peine entré en fonctions, le ministre de la Justice et de la sécurité publique, Jean-Roudy Aly s’en prend déjà aux journalistes haïtiens qu’il reproche d’entrée de jeu de complices lorsqu’ils reçoivent par téléphone dans leurs émissions à libre tribune des présumés bandits recherchés par la police. Une pratique qui pour lui, est une dérive professionnelle profitable uniquement aux bandits qui ont toujours su profiter de ces espaces pour proférer des menaces à d’autres bandits. Ce qui ne fait que terroriser la population, poursuit le numéro 1 du MJSP.
Les journalistes complices seront poursuivis
Cette interdiction si elle n’est pas respectée, peut être suivie de poursuites judiciaires, selon le ministre. En ce sens, il informe que les commissaires du gouvernement au niveau des 18 juridictions du pays ont été instruits de rechercher à la fois les auteurs et les complices des faits délictueux. Donc, les journalistes n’en sont pas du tout exempts
Les journalistes réagissent
La nouvelle est mal accueillie dans le secteur médiatique haïtien. Ils sont légion ces journalistes qui crient au scandale après avoir lu cette correspondance. Beaucoup d’entre eux craignent une sorte de musellement de la part du régime « Tèt Kale » deuxième version.
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