L’un des représentants de l’accord de Montana, Jacques Ted Saint-Dic souligne que résoudre le phénomène de l’insécurité n’est pas la volonté première du Premier Ministre Ariel Henry.
Dans son intervention, Jacques Ted Saint-Dic précise qu’en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Police Nationale, le docteur Ariel Henry a tous les moyens à sa disposition pour érradiquer le phénomène de l’insécurité. « Malgré tout, le PM de facto refuse d’utiliser les forces légales pour faciliter la libre circulation de la population haïtienne face à la pullulation des groupes de gangs » a-t-il martelé à Juno7.
Il informe que le chef du gouvernement exprime son intérêt pour solliciter l’aide de la communauté internationale, une communauté selon lui qui a facilité cette crise aigue qui prévaut en Haïti depuis des mois. En ce sens, Ted Saint-Dic accuse le docteur Ariel Henry comme étant l’un des plus grand anti-nationalistes de l’histoire d’Haïti.
Il rejette la position exprimée par la cheffe du BINUH
Concernant la position exprimée par la cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti, María Isabel Salvador faisant savoir qu’on ne sort pas d’une transition par une nouvelle transition, et que ceux qui proposent une nouvelle transition s’éloignent des principes démocratiques et veulent imposer leurs intérêts individuels en oubliant les intérêts du peuple, Ted Saint-Dic dit rejetter cette opinion d’un revers de main.
« Il est inadmissible d’accepter une telle ingérence dans ce contexte où nous exigeons un Conseil de Transition de cinq personnalités, jouant le rôle du chef du Pouvoir Exécutif et un chef de gouvernement qui ne doit être Ariel Henry » a-t-il déclaré en précisant que la population haïtienne doit s’unir pour trouver une formule en vue de déclarer les membres de la communauté internationale, persona non grata.
Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies, Antonio Guterres, le parti politique les Engagés pour le Développement (EDE) a fait savoir que la prise de position de María Isabel Salvador contrevient aux règles et principes qui gouvernent les relations diplomatiques, particulièrement à l’article 41, 1er alinéa de la Convention de Vienne du 8 avril 1963 qui stipule que les diplomates ont le devoir de respecter les lois et règlements de l’Etat accréditaires et ils ont également le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat.
Mme Sterline Civile souligne également que cette position contrevient aussi à l’article 2, alinéa 7 de la Charte des Nations Unies qui n’autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent essentiellement de la compétente nationale d’un Etat.
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