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Insécurité, dialogue, appui financier international, le PM Ariel Henry fait le tour des questions

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Insécurité, dialogue, appui financier international, le PM Ariel Henry fait le tour des questions à la conférence des ministres des affaires étrangères.

Appelé à ouvrir, aux côtés du premier Ministre canadien Justin Trudeau, la rencontre des ministres des affaires étrangères sur Haïti accueillie par le Canada, le premier ministre Ariel Henry a passé en revue certaines questions qui représentent une préoccupation pour le pays qui a connu des crises à répétition. La situation qui prévaut dans le pays et les conséquences de l’instabilité politique chronique ont été en filigrane dans son discours car il dit croire qu’il est urgent d’adresser ces problèmes et d’y apporter des solutions durables.

Ariel Henry a d’entrée de jeu souligné dans ses propos que le « gouvernement est plus que jamais déterminé à faire aboutir l’enquête sur l’assassinat du président ». « Il faut que les auteurs et les commanditaires de ce crime soient poursuivis et punis », a-t-il garanti avant d’enchaîner sur l’insécurité. Le PM a parlé de « l’insécurité grandissante dans le pats et le terrorisme aveugle qui perturbent considérablement la vie de tous les jours, sèment le deuil dans les familles et isolent du reste du pays, 4 départements sur 10 dans le Sud, zone qui a été durement frappé par le séisme du 14 aout 2021 suivi d’un violent cyclone » comme une préoccupation principale du peuple haïtien.

« Il est indispensable et urgent d’y mettre un terme et de restaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire. C’est une nécessité si nous voulons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés pour cette période intérimaire : le retour à un fonctionnement normal de nos institutions démocratiques, la remise du pouvoir à des élus dans les meilleurs délais, comme prescrit dans l’Accord du 11 septembre 2021. Tout ceci sera un vœu pieux si les citoyens ne peuvent pas vaquer librement à leurs occupations, si les partis politiques et les candidats ne peuvent pas faire campagne partout dans le pays sans avoir à craindre pour leur vie », a-t-il indiqué.

La Police Nationale d’Haïti, a-t-il ajouté, en dépit de la précarité de ses moyens a remporté quelques petites victoires. Le nombre de kidnapping a diminué. Des chefs de gangs ont été arrêtés ou mis hors d’état de nuire, Deux gangs au moins ont été complètement démantelés. La semaine dernière trois écoles situées dans des quartiers difficiles ont recommencé à accueillir des élèves après plus de trois années de fermeture. Des riverains d’autres zones dites de non-droit, réclament un retour de l’État et l’accès à des services de base.

Cependant, précise Ariel Henry, pour faire face à des gangs mieux armés utilisant des techniques de guérilla urbaine et n’hésitant pas à recourir au terrorisme aveugle, notre police a un urgent besoin d’équipements, de matériels et de formation. Le maintien des restrictions imposées au gouvernement haïtien pour l’acquisition des équipements létaux, handicapent considérablement la capacité d’action et de réaction de la Police qui manquent cruellement de moyens en armements, en munitions en équipements de protection, blindés et autres. « J’espère que vos pays et organisations prendront conscience qu’on ne peut pas s’attendre à des résultats spectaculaires sur le plan sécuritaire si nous n’arrivons pas à mieux équiper notre police et à lui fournir la formation et l’encadrement nécessaire pour accomplir des tâches pour lesquelles elle n’était pas préparée », a-t-il plaidé auprès de grands pays.

Apôtre du dialogue

Dans ses propos de circonstances, le chef du gouvernement a fait savoir que depuis son accession à la tête du gouvernement, il n’a pas cessé de dire que c’est uniquement par le dialogue et la concertation que nous parviendrons à une solution durable de la crise politique.

« De mes discussions avec tous les secteurs de la vie nationale est sorti un Accord Politique pour une Gouvernance Apaisée et Efficace de la Période Intérimaire, signé par la plupart des partis politiques qui animent depuis des années la vie politique et par plus de 700 organisations de la société civile. Hier encore ils s’affrontaient dans les rues, mais j’ai réussi à les convaincre de faire taire leurs querelles partisanes. Malheureusement d’autres compatriotes n’ont pas suivi le mouvement et ont refusé de rejoindre les signataires de l’Accord du 11 septembre. En plusieurs occasions, j’ai fait la démarche d’aller vers eux malgré leur réticence, pour leur demander de participer à l’élargissement du consensus ». Explique Ariel Henry.

Dans sa lecture de la conjoncture « le 7 février prochain ne marque pas la fin du mandat du gouvernement qui a la responsabilité d’organiser des élections libres et démocratiques. Il n’y aura pas de vide à la tête de l’état. Le prochain locataire du palais national sera un président élu librement par l’ensemble du peuple haïtien, a-t-il assuré. Selon les dispositions de l’Accord du 11 septembre les acteurs ont convenu de désigner leurs représentants pour la formation dans les jours qui viennent, des organes de la transition. Il s’agit d’une Autorité de Contrôle et de Suivi de l’action gouvernementale, du Conseil Électoral Provisoire et de l’Assemblée Nationale Constituante, a indiqué Ariel Henry.

Appel à l’aide de la communauté internationale

Le chef du gouvernement en a aussi profité pour dire aux ministres des affaires étrangères présents que Haïti a besoin d’unité, stabilité et d’investissements, pour faire face aux autres fléaux que sont la misère et une situation économique dégradée. « Nous devons créer rapidement les conditions pour recommencer à attirer des investissements et créer des emplois durables dont notre jeunesse a besoin. C’est la seule façon de les soustraire à l’influence des gangs et de les dissuader de tenter l’aventure de l’émigration clandestine », a dit Ariel Henry.

Il a aussi évoqué la région Sud du pays qui n’arrive pas encore à se relever des conséquences du séisme du 14 aout 2021 et du cyclone qui a suivi. Avec l’aide de nos partenaires techniques et financiers nous avons réussi à élaborer une évaluation exhaustive des dégâts et des besoins pour le relèvement et la reconstruction. La facture est élevée et en aucun cas les ressources fiscales nationales en diminution constante depuis trois ans, ne permettront jamais d’y faire face. Le peuple haïtien compte sur la solidarité agissante des pays amis et de ses partenaires techniques et financiers pour combler ce déficit de moyens.

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