“J’ai parlé à Izo 5 Secondes et Amos, les principaux chefs du Village », la révélation de Joseph Jouthe qui laisse entrevoir une connivence entre l’Etat et les bandits.
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Incroyable mais vrai! Le chef du gouvernement avoue être en contact avec les caïds de Village de Dieu alors que le ministre de la justice ,Lucmane Delille se casse la tête pour arriver à les traquer. Le chef du gouvernement a fait cette révélation lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi en sa résidence officielle à Musseau.
Ces conversations quotidiennes n’ont d’autres objectifs que de favoriser une remise effective des armes et un retour réel de la paix dans cette banlieue située au Sud de Port-au-Prince, s’il faut croire le chef du CSPN.
Le Premier ministre qui est à la fois le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale a aussi souligné avoir déjà fait le pont entre la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion, et les chefs de gang ci-dessus mentionnés.
Les propos du premier ministre viennent semer la confusion au sein de la population haïtienne faisant entrevoir un amalgame total dans l’approche gouvernementale par rapport à la gestion de l’insécurité dans le pays. De son côté, le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique n’a jamais cessé de réitérer sa volonté de tout faire pour déraciner ce réseau de bandits qui sème la terreur au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince. Récemment, Lucmane Delille avait annoncé avoir participé en personne à certaines opérations visant à mettre la main au collet des bandits du Bicentenaire.
Le ministre de la justice, serait-il largué par son chef de gouvernement? Serait-il seul dans son prétendu combat contre les hommes du village? Autant de questions qui méritent d’être posées car, soulignons-le, Joseph Jouthe vient de tout bousiller avec ses révélations troublantes.
Cela fait plus de deux semaines que les hommes de la troisième circonscription de Port-au-Prince font couler le sang au Bicentenaire. On dénombre plussieurs morts par balles. Surveillés par des blindés de la police nationale et barricadés depuis un mois par des séparateurs, les malfrats du village ne cessent d’annoncer un bain de sang à l’entrée Sud de Port-au-Prince.
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