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Un CSPN sur le partage d’informations avec la société civile auteure d’une pétition afin de trouver une solution à l’insécurité.
Suite à une pétition envoyée par des institutions de la société civile (ISC) au premier ministre Ariel Henry pour exprimer leur préoccupation par rapport à la dégradation de la situation sécuritaire, une réunion spéciale du conseil supérieur de la police nationale a été organisée, lundi 28 mars, pour aborder ce problème de banditisme qui touche toutes les couches de la société. La Primature a informé que cet échange a été très constructif entre les parties.
« Le Premier ministre, @DrArielHenry, a présidé, cet après-midi, un CSPN élargi auquel ont participé les initiateurs de la pétition du 26 mars, autour de la problématique de l’insécurité. Les échanges de points de vue et d’information ont été très constructifs », a écrit la Primature dans un tweet. Il a été décidé, lors de ce CSPN spécial, « de créer un lieu de rencontre régulière entre les représentants de la société civile et les autorités gouvernementales afin de partager les données et des informations relatives au rétablissement de la sécurité sur tout le territoire. »
En effet, dans cette pétition, les acteurs de la société civile ont signifié au premier ministre le désarroi de toutes les couches sociales de la vie nationale par rapport à la dégradation accélérée de la situation sécuritaire en Haïti. Ils ont protesté énergiquement contre la prise en otage de toute la population par des organisations criminelles, et l’inaction voire la tolérance des autorités qui ont failli à leur obligation première d’assurer la sécurité des citoyens.
Les signataires de cette pétition tels que Wilhelm Lemke, président du conseil d’administration de l’association des industries d’Haïti, les président et vice-président du syndicat des notaires des juridictions d’Haïti, Caroline Hudicourt, directrice exécutive du consortium des organisations du secteur privé de l’éducation, Pierre Hugues Saint Jean, président de l’association des pharmaciens d’Haïti, Christo St Fort, directeur exécutif de la fédération des Ecoles protestantes d’Haïti, Méhu Changeux, coordonnateur de l’association des propriétaires et des chauffeurs de véhicules, Marie Margueritte Clérié, présidente de l’association des écoles privées, Laurent Saint-Cyr, président du conseil d’administration de la chambre du commerce et d’industrie d’Haïti, dénoncent aussi les cas de meurtres, d’enlèvements contre rançon, de viols, de vols à main armée et de pillages organisés. Ils dénoncent aussi le fait que des entreprises ferment leurs portes, les familles vivent avec la gorge serrée, chacun attendant dans la terreur à qui le tour.
Les institutions de la société civile ont demandé entre autres au gouvernement de « décréter l’État d’urgence; déclarer la guerre aux gangs armés qui sèment le deuil et la désolation dans la population ; sévir contre la fraude au niveau des douanes pour éviter le détournement des revenus et imposer des mesures de contrôle pour éliminer le trafic d’armes et de munitions ; classer les gangs armés dans la catégorie des organisations terroristes ; et d’équiper adéquatement en toute priorité les Forces Armées d’Haïti et la Police Nationale y compris la Police Scientifique.