Le réseau social Instagram teste actuellement une version sans bouton like dans le but d’inciter les utilisateurs à aimer une photo ou une vidéo pour son contenu et non pas pour le nombre de likes qu’elle reçoit. Les tests débuteront cette semaine au Canada.
L’annonce a été faite ce mardi 30 avril à la conférence des développeurs de Facebook F8. Parallèlement, Mark Zuckerberg y a dévoilé trois grandes nouveautés pour Instagram, concentrées autour des stories et du shopping.
Avec cette nouveauté, seule la personne à qui le compte appartient peut voir combien de likes ont reçu ses posts. Elle les publiera de la même façon, toutefois, un message lui indiquera : « Nous souhaitons que vos abonnés se concentrent sur ce que vous partagez, et non sur le nombre de likes de vos publications. »
Il est vrai qu’Instagram est devenu une plateforme où le narcissisme règne et où le nombre de likes semble plus compter que le contenu en lui-même. C’est la raison pour laquelle le réseau social souhaite agir et remettre l’accent sur le partage de l’art et l’expression de soi, sans que cela ne devienne un concours de popularité.
Et selon des experts, cette nouvelle fonctionnalité pourrait être positive, alors qu’Instagram est considérée selon certaines études comme le pire réseau social pour l’estime de soi. «Les mentions « j’aime » sont puissantes car elles constituent un feedback immédiat», a déclaré à CNN Renee Engeln, professeure de psychologie à la Northwestern University. «D’une certaine manière, les « j’aime » vous donnent le même genre de succès qu’un joueur qui joue à une machine à sous», estime-t-elle.
Mais ce changement ne sera toutefois pas une cure miracle pour cette problématique, estime Randi Priluck, professeur à la Pace University. «Pour les adolescents, c’est formidable, car cela ne mettrait plus en évidence leur popularité vis-à-vis des autres», a jugé le spécialiste des médias sociaux et du marketing mobile en entrevue à CNN. «Mais ils vont toujours pouvoir voir leurs « j’aime ». Les gens sont très motivés par les récompenses, ils vont donc continuer à rivaliser pour ces « j’aime ». Cela ne résoudra pas complètement le problème.»
Sources combinées