L’écrasement d’un Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines, peu de temps après avoir décollé de l’aéroport de Téhéran, mercredi matin, a fait 176 morts. L’appareil devait se diriger vers Kiev.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Vadym Prystaiko, a confirmé qu’il y avait 176 personnes à bord du vol PS-752, soit 167 passagers et 9 membres d’équipage. Parmi les victimes, on compte 82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, 4 Afghans, 3 Allemands et 3 Britanniques.
L’appareil avait décollé avec près d’une heure de retard, à 6 h 10, heure locale, de l’aéroport Imam-Khomeini, au sud-ouest de la capitale iranienne. Il aurait cessé de transmettre toute donnée presque immédiatement et était disparu des écrans radars moins de quatre minutes après son décollage.
Les équipes de secours iraniennes ont retrouvé les deux enregistreurs de vol. Les boîtes noires sont des pièces essentielles à l’enquête que l’Iran n’a aucune intention de remettre à Boeing.
M. Abedzadeh soutient que, d’après les lois internationales régissant le transport aérien, le pays où a lieu un accident est en droit de mener l’enquête. L’enquête sur cet accident sera sous la responsabilité de l’Iran, mais les Ukrainiens pourront y participer, a-t-il dit.
Le Boeing 737-800 qui s’est écrasé était pratiquement neuf, a signalé le transporteur qui n’avait jamais connu d’accident mortel auparavant.
« L’avion a été fabriqué en 2016, il a été reçu par la compagnie aérienne directement de l’usine. L’avion a subi sa dernière maintenance technique régulière le 6 janvier 2020 », a indiqué Ukraine International Airlines sur Facebook.
Signalons que cette tragédie survient dans un contexte de désescalade de tensions entre l’Iran et les États-Unis. Après l’assassinat du général Qassem Soleimani par ces derniers, une dizaine de missiles balistiques iraniens se sont abattus sur deux bases militaires américains en Irak quelques heures avant ce drame.
Avec AFP