De janvier à octobre 2021, au moins 31 policiers ont été assassinés, rapporte le CARDH
Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), a présenté ce mercredi 15 décembre l’« État des droits humains », le rapport annuel du Centre qui présente la situation des droits humains en Haïti. Son principal objectif est de mesurer les efforts des gouvernants eu égard aux obligations de l’État de respecter, de protéger et de mettre en œuvre les droits humains.
De janvier à 11 octobre 2021, au moins 31 policiers ont été assassinés, a souligné le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), dans ce rapport. « Dix policiers ont été assassinés en 2018, 37 en 2019, 26 en 2020 », a rapporté l’organisation de défense des droits humains.
« Environ quatorze mille policiers, mal logés, mal payés, moralement faibles, non équipés (même pas un hélico !), pour près de 11 millions d’habitants, auxquels il est demandé des résultats face à une criminalité politiquement et économiquement bien « institutionnalisée », est une absurdité », s’indigne le CARDH.
Parallèlement, les gangs maintiennent leur hégémonie dans les territoires contrôlés et continuent à massacrer la population. « Dans la soirée du 5 au 6 juin, les commissariats et postes de Drouillard, de Duvivier, de la Station Gonaïves, de Cité Soleil et Portail Saint-Joseph ont été pris d’assaut. Le gang de Gran Ravin a mis le feu au commissariat de Matissant et y a hissé le drapeau américain. Ils décident de la vie et de la mort des citoyens », a souligné le CARDH.
Selon l’organisation que dirige Me Gédéon Jean, le pays compte en moyenne 200 groupes armés. « Certains travaillent avec des autorités exécutives et locales, des délégations, des vices-délégations, des membres du Bureau des aires protégés (BSAP). En plus des aspects financiers et des équipements dont ils disposent, il y a une nouvelle configuration des gangs dans ce contexte électoral », peut-on lire dans ce document.