Après s’en être pris sévèrement à l’opposition dimanche, le bulldozer du phénomène Martelly a visé lundi soir le sénateur du Sud, Jean-Marie Salomon, l’un des élus ayant demandé à son poulin Jovenel Moïse de tirer sa révérence en plein cœur de l’opération « Pays Lock ».
Propos grossiers et indécents, injures crues et avilissantes, le sénateur a eu tout cela de la part de l’ex-chef de l’Etat Michel Martelly qui avait même impliqué le public dans son sacrilège. L’ex-président-chanteur croit dur comme fer que les jets de pierres essuyés par son char le premier jour gras étaient l’œuvre du sénateur qu’il a traité de tous les maux du monde.
Dans un court texte publié sur les médias sociaux, Salomon a contre-attaqué différemment. « L’assaut que j’ai subi aux Cayes durant les jours gras, ce n’est pas la victoire de Michel Martelly sur Jean-Marie Salomon, mais celle de la honte sur l’honneur. Je n’ai rien à me reprocher, car j’ai combattu le bon combat. Tôt ou tard, le bien finira par l’emporter sur le mal », écrit l’élu du sud.
« Quand la mafia est au pouvoir, l’honnêteté devient un crime », a dit le sénateur affirmant que le pays est pris en otage par la mafia. « En ce temps de disgrâce et de descente aux enfers vertigineuse, que chacun assume ses responsabilités face à l’histoire ».
Michel Martelly était au Cayes à l’invitation du maire de la ville, Jean Gabriel Fortuné que Jean-Marie Salomon qualifie de dérive demandant à la population qu’a-t-elle fait pour la freiner ?
