L’ancien sénateur Jean Renel Senatus dénonce les dérives de l’administration de Jovenel Moïse en analysant certains articles du nouveau code pénal.
Une semaine après la publication du nouveau code pénal par décret en date du 24 juin dernier par le président Jovenel Moïse, l’ancien sénateur Jean Renel Senatus a fait une sortie dans la presse, ce mardi 30 juin, pour dénoncer certaines dérives. Pour avoir travaillé sur le projet du nouveau code pénal durant deux ans, il estime que celui publié est contraire aux mœurs et aux coutumes du pays.
Avocat et jadis acteur important de la chaîne pénal à titre de commissaire du gouvernement, ancien législateur, Jean Renel Senatus croit que ce nouveau code pénal ne sera pas applicable à cause de nombreux irritants, incohérences ou quiproquos. Car, le texte selon lui vient de l’étranger.
« Ce code pénal est un texte libéral et une copie du code pénal de l’occident qui ne répond pas aux aspirations du peuple haïtien », a-t-il indiqué en prenant comme exemple la dépénalisation de l’avortement alors qu’elle pouvait être autorisée uniquement dans les cas d’extrême nécessité, la fixation de la majorité sexuelle a 15 ans, la redéfinition de l’inceste comme actes sexuelles pratiquées seulement entre le père et leurs enfants et frères et sœurs en éliminant les cousins.
Jean Renel Senatus dénonce, par ailleurs , les articles du nouveau code pénal qui, selon lui, officialisent l’homosexualité. En effet, l’article 363 du décret stipule que «la discrimination définie dans l’article 362, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est passible d’un emprisonnement de un (1) à trois (3) ans de prison et d’une amende de 50 000 à 75 000 gourdes […] ».
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