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Joseph Domingue Orgella : « Il faut une nouvelle Constitution avant de penser aux élections »

Joseph Domingue Orgella : « Il faut une nouvelle Constitution avant de penser aux élections »

Joseph Domingue Orgella croit qu’aucune élection n’est possible sans une nouvelle Constitution arguant que la crise actuelle représente une opportunité pour le pays.

Port-au-Prince, Haïti.- Dans une interview accordée à la rédaction de Juno7, le fondateur du Centre de Développement Communautaire (CEDEC), le syndicaliste Joseph Domingue Orgella, estime qu’aucune élection ne sera bénéfique au pays dans ce régime politique qui a généré de la corruption, des abus de pouvoir et de l’exclusion au cours des 30 dernières années.

Le pays a besoin d’une nouvelle Constitution avant de penser à renouveler le personnel politique. Pour l’ancien porte-parole du comité de suivi de la Passerelle, un amendement de la loi-mère prendra trop de temps entre les consultations, les travaux du parlement et l’entrée en vigueur de la version amendée de la Constitution qui, selon ses calculs, ne sera pas effective avant 2026 ou 2027.

Tout en soulignant certaines incohérences de la Constitution de 1987, amendée de manière irrégulière en 2011, Joseph Domingue Orgella estime que la crise multidimensionnelle à laquelle fait face le pays présente l’opportunité d’un nouveau départ et d’une nouvelle orientation politique. Face aux controverses soulevées par les débats relatifs au changement ou à l’amendement de la Constitution, le fondateur du CEDEC a présenté un argumentaire pour justifier la nécessité d’un changement de constitution.

La plus importante de l’avis du syndicaliste est qu’il est inconcevable que le plus haut responsable de l’État soit mineur aux yeux de la loi-mère. Il faut penser à rétablir l’équilibre entre les pouvoir exécutif et législatif. Le parlement s’adonne à cœur au chantage quand il s’agit de ratifier un premier ministre ou voter des projets de loi. Aujourd’hui le pays a plus besoin d’un vice-président que d’un premier ministre estime Joseph Domingue Orgella arguant que cette fonction prête le flanc au chantage, à la manipulation et aux «deal» politiques contre-nature sans oublier les rivalités entre les 2 branches de l’exécutif.

Le syndicaliste Joseph Domingue Orgella préconise par ailleurs l’implication complète et effective des organisations de de la société civile dans le processus devant aboutir à l’adoption d’une nouvelle Constitution. « C’est la clé pour doter le pays d’une constitution vraiment inclusive et susceptible de sauvegarder les grands acquis démocratiques » a-t-il ajouté.

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