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L’ancien Premier ministre Joseph Jouthe qualifie « d’entraide fraternelle » la proposition du Kenya de diriger une force multinationale en Haïti.
L’ancien Premier ministre Joseph Jouthe qui réagissait ce jeudi 3 août à la proposition du Kenya de diriger une force multinationale en Haïti a qualifié celle-ci de « fraternelle ». M. Jouthe estime qu’il ne faut pas voir en cette mission une force d’occupation mais plutôt un privilège dont bénéficiera le pays en tant que membre des Nations-Unies.
Joseph Jouthe qui a déjà travaillé au Kenya considère la proposition de ce pays d’Afrique de l’est de diriger une force multinationale en Haïti comme une « entraide fraternelle » dans une situation difficile. « Il ne faut pas y voir une forme d’occupation parce que Haïti, en tant que membre des Nations-Unies, peut bénéficier de certains privilèges », a-t-il expliqué.
L’ancien ministre de l’environnement dit également comprendre la décision du gouvernement en place. Car, la Police Nationale d’Haïti (PNH), bien qu’assez solide pour faire son travail, est à l’image du pays et a besoin de support, selon ses dires. « La Police est certes compétente et a de la volonté pour travailler mais elle est fatiguée et a besoin de soutien, et de matériels », a-t-il dit, ajoutant que cette force multinationale constituera du sang neuf.
Néanmoins, M. Jouthe qui admet qu’une force multinationale ne saurait à elle seule résoudre le problème de l’insécurité demande qu’on accorde à cette mission le bénéfice du doute. « Kenya se trouve également dans une situation difficile mais ses institutions fonctionnent. Contrairement à nous [Haïti] qui avons de nombreux problèmes et où les institutions sont à genoux. Il faut les laisser d’abord intervenir parce que la décision est déjà prise », a-t-il fait remarquer, soulignant que cette force aura à soutenir la PNH en lui fournissant des matériels.
Le gouvernement kenyan a annoncé la semaine écoulée qu’elle accepte de diriger une force multinationale en Haïti en envoyant près de 1000 policiers dans le pays. Cette décision a été saluée notamment par le gouvernement haïtien mais aussi par le Canada et les États-Unis. Le Kenya, selon les informations disponibles, devrait être rejoint dans cette mission par les Bahamas ainsi que la Jamaïque.