Le président du Sénat Joseph Lambert ne voit pas l’organisation des élections en Haïti sans une assistance logistique et opérationnelle armée de la communauté internationale.
Participant le 1er mai dernier à la fête patronale Saint-Jacques et Saint-Phillipe dans la ville de Jacmel(département du Sud-Est), le président du Sénat haïtien s’est exprimé quant à la faisabilité des prochaines élections en Haïti. Pour le sénateur Joseph Lambert, l’organisation des prochaines élections restera un rêve chimérique sans une assistance logistique et opérationnelle armée de la communauté internationale.
Pour justifier sa déclaration, l’homme politique a évoqué la situation sécuritaire du pays qui de son avis, obstrue aujourd’hui toute possibilité d’une campagne saine et paisible des partis politiques. Avant de parler d’élections, le deuxième personnage le plus important de la République croît qu’il faut d’abord s’assurer de la bonne marche des activités à travers, bien sûr, la sécurité pour tous.
« Comment peut-on demander à un candidat d’aller faire campagne dans le fief de Bougòy, Ti Lapli, 400 Mawozo, Village de Dieu, Barbecue et consorts ? », s’interroge l’homme politique qui se montre plus que septique. De son avis, seuls ceux qui leur ressemblent peuvent se lancer dans une telle aventure.
Joseph Lambert favorable à la tenue des élections
Le président du Sénat haïtien, apparemment très attaché aux principes et valeurs démocratiques, a réitéré que les élections sont la seule voie tracée par la constitution pour renouveler le personnel politique du pays. Il l’a clamé ouvertement samedi dernier au micro de la presse à sa sortie de l’église Saint-Jacques et Saint-Phillipe dans la ville de Jacmel. Il a en revanche précisé que sa position en ce qui concerne les élections prévues cette année n’enlève rien au patriotisme qui l’habite du plus profond de son être.
Il importe de souligner que Joseph Lambert n’est pas le seul à avoir cette position quant à l’organisation des élections. Plusieurs organismes de la société civile, des partis et militants politiques et de simples citoyens se sont déjà montrés très septiques compte tenu de la situation sécuritaire du pays sans compter les problèmes liés au registre électoral, entre autres.