Repoussée à plusieurs reprises et finalement dévoilée ce 21 juin, la proposition de sortie de crise de l’opposition fait déjà des vagues. Le sénateur du Sud-Est Joseph Lambert n’a pas caché sa colère face ce qu’il appelle un « coup d’état ».
« Révoltant », c’est le qualitatif utilisé par Joseph Lambert ce 21 juin sur les ondes de Radio Vision 2000 pour dénoncer le document de sortie de crise de la branche institutionnelle de l’opposition au Parlement et de ses alliés.
« C’est une forme de coup d’état qui se planifie ». « Heureusement et grâce à Jean-Bertrand Aristide, nous n’avons pas à date les Forces armées d’Haïti opérationnelles dans le pays» indique-t-il soulignant que dans le cas contraire, ce coup d’état aurait déjà été consommé.
Face à cette situation, le parlementaire proche du pouvoir exécutif annonce qu’il ne restera pas les bras croisés. « C’est pour cela que j’appelle les autres sénateurs et députés à prendre leur responsabilité. J’appelle aussi les bureaux des deux branches du Parlement, et plus particulièrement les présidents des deux chambres, à engager des consultations au niveau international auprès des parlements frères pour que, déjà, l’on agite le spectre d’un dérive totalitaire, une sorte d’agression politique orchestrée par tout un groupe n’ayant aucune légitimité » martèle-t-il.
Toutefois, l’élu du Sud-Est admet que la situation du pays exige que tous les acteurs s’unissent pour sauver ce qu’il reste du pays. « Aujourd’hui, Il n’y a aucun groupe qui peut prétendre avoir le monopole pour sauver ce qu’il reste à sauver dans le pays » déclare-t-il.
« Ils [les membres de l’opposition] doivent venir s’asseoir avec le Parlement et l’Exécutif afin de trouver la meilleure formule. « Moi je prône, et j’ai toujours prôné, qu’on trouve une formule consensuelle gagnant-gagnant pour qu’il y ait une forme de cohabitation politique entre le pouvoir et l’opposition plurielle afin d’amener le pays sur d’autre rails ».
Rappelons que dans son « alternative de l’après Jovenel Moïse», l’opposition préconise une transition jusqu’au 7 février 2022 avec un président issu de la Cour de Cassation et un premier ministre issu de l’opposition. Elle prône un gouvernement composé de 14 ministres. La caducité du Parlement, la réalisation du procès PetroCaribe, la mise en place d’une nouvelle constitution, entre autres, sont également inscrits dans le document.