L’UNESCO a célébré la journée mondiale de la liberté presse pour que l’information circule sans crainte ni complaisance.
À l’initiative de l’organisation des Nations Unies pour la science, l’éducation et la culture (UNESCO) la journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée cette année autour du thème : « Le journalisme sans crainte ni complaisance ». Dans un communiqué signé de sa directrice générale, Audrey Azoulay, l’institution reconnaît que la liberté de la presse est trop souvent menacée. Que ce soit par le contrôle politique, idéologique ou économique, par les attaques qui visent à diffamer et à décrédibiliser, ou encore par le harcèlement, on cherche trop souvent à réduire au silence les journalistes et en particulier les femmes.
« Les circonstances exceptionnelles que nous vivons aujourd’hui intensifient encore ces pressions sur les journalistes. La crise actuelle renforce également les incertitudes pour la presse sur le plan économique : par exemple, alors même que s’accélère la transition numérique, les recettes publicitaires, dont dépendent bien des parutions, sont en baisse, voire en chute libre ; à terme, des journaux pourraient ainsi être forcés de réduire ou cesser leur activité, privant des communautés d’un autre regard sur le monde, d’une profondeur de champ nécessaire à la diversité des opinions », peut-on lire dans ce communiqué.
Le gouvernement haïtien salue l’implication des médias dans la lutte contre le covid-19
Le Ministre de la Culture et de la Communication, Pradel Henriquez et le Secrétaire d’Etat à la Communication, Eddy-Jackson Alexis parlant au nom du gouvernement, ont salué l’implication intensive des médias dans la sensibilisation en vue de limiter la propagation du COVID-19 dans le pays en diffusant des spots citoyens de sensibilisation sur cette pandémie. Pour eux, la journée mondiale de la Liberté de la Presse interpelle les gouvernants et les membres de la presse sur la nécessité de permettre au public d’avoir accès à une information fiable, de qualité, exacte et pertinente dans le respect des règles de l’éthique et de la déontologie que requiert la profession.
« Le Ministère de la Culture et de la Communication ainsi que le Bureau du Secrétaire d’Etat à la Communication, en ce 3 mai, tiennent à souligner que cette célébration, cette année, se tient dans un contexte particulier, marqué par le COVID-19 qui a déjà causé la mort de plus d’une cinquantaine de journalistes à travers le monde. Le Gouvernement haïtien en profite pour saluer la mémoire de ces vaillants hommes et femmes, travailleurs de la presse qui fauchés par le coronavirus, ou dans d’autres circonstances liées à l’exercice de leur profession ont perdu la vie, dont tous ceux et toutes celles qui ont combattu pour la liberté d’expression en Haïti », ont-ils affirmé dans un communiqué conjoint.
L’ambassade des États-Unis insiste sur l’importance d’une presse libre
Dans une déclaration publiée à l’occasion de cette journée, l’ambassadeur Michel Sison a insisté sur l’importance d’une presse libre et indépendante. « En ce moment où nous célébrons la journée mondiale de la liberté de la presse pour l’année 2020, le rôle d’une presse libre et indépendante est plus important que jamais. […] Journalistes, votre engagement à enquêter et à rapporter les nouvelles de façon impartiale, sans crainte et sans complaisance, est primordiale dans toutes nos démocraties », a-t-elle déclaré.
Selon la diplomate, les sous-thèmes de cette année – la sécurité des journalistes et des membres de la presse; le journalisme indépendant et professionnel libre de toute influence politique et commerciale; et l’équité des genres dans tous les aspects des médias – sont importants pour nous tous. » Les États-Unis ne cesseront jamais de mettre l’accent sur leur engagement à promouvoir et à protéger une presse libre, parce que les médias jouent un rôle essentiel dans la préservation de la démocratie », a ajouté Mme Sison.
Par ailleurs le président de l’association nationale des médias haïtiens (ANMH), dans un message sur Twitter a écrit ceci: « Bon combat à tous en cette journée internationale de la liberté de Presse. La liberté de la presse n’est ni un cadeau ni un privilège. Cette liberté est une conquête fragile qu’il faut entretenir. Particulièrement en Haïti. Journalites, médias, autorités et publics attentifs, au travail. »
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