De passage à Jacmel pour participer à la 28e édition du carnaval de cette ville, le chef de l’Etat, en s’adressant à l’opposition politique, a réitéré sa détermination de tout mettre en oeuvre afin d’éviter au pays une nouvelle transition. D’ailleurs, il a promis de trancher si les négociations n’aboutissent pas à la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale.
« Il me reste un an et onze mois à passer au pouvoir. Je ne vais pas accepter de passer tout ce temps à négocier et à dialoguer car je ne peux pas laisser le pays sans gouvernement, dans l’instabilité qui empêchera la douane et la DGI de fonctionner normalement(…) », a déclaré le chef de l’Etat sur les ondes de Métronome FM, une station émettant à Jacmel.
Jovenel Moïse a aussi pris le soin de préciser que sa déclaration est loin d’être une menace. Il affirme être disposé de continuer à discuter avec les membres de l’opposition dans l’espoir de trouver un consensus pouvant aboutir à un accord politique. « Faisons l’effort de donner cela au peuple comme cadeau en cette période carnavalesque », a-t-il lancé.
S’agissant des dix sénateurs, le président en a profité pour rappeler qu’il ne les a pas renvoyés. « Leur mandat était arrivé à terme, a expliqué Jovenel Moïse »,ajoutant que c’est pour la deuxième fois dans l’histoire d’Haïti que deux tiers du Grand Corps partent en même temps.
Il importe de rappeler que les discussions relancées la semaine écoulée à la résidence privée de la cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Helen Meagher La Lime, ont été interrompues vendredi dernier à cause de la question du mandat de Jovenel Moïse qui doit, selon l’échéance constitutionnelle soutenue notamment par Mache Kontre, prendre fin le 7 février 2021. Point que les représentants du président ont rejeté d’un revers de main, rappellant que le chef de l’Etat partira le 7 février 2022.