Jovenel Moïse s’en prend aux « oligarques corrompus » tout en prêchant le dialogue.
Port-au-Prince , Haïti .- Dans une série interminable de messages publiés sur Twitter, sans suite logique, le président de la République, pressé par l’opposition, des institutions et regroupements de la société de quitter le pouvoir, a encore critiqué vertement ce qu’il appelle les oligarques corrompus et lancé un appel au dialogue pour sauver le pays.
Pour l’instant, son pouvoir s’enlise. La crise politique ajoutée à l’insécurité terrifiante, la multiplication des actes de kidnaping dans la zone métropolitaine s’envenime. Mais le président n’a qu’un seul ennemi: les oligarques corrompus.
« 35 ans après l’émergence des forces dites démocratiques, il est triste qu’aucun compromis n’ait été trouvé dans le sens de l’émancipation du peuple. Des oligarques corrompus ont gagné la bataille de la division, en antagonisant ceux qui devraient s’unir pour une meilleure Haiti. Ce faisant, nous avons laissé le champ libre aux oligarques corrompus pour perpétuer le pillage et l’accaparement de toutes les richesses nationales. Il est temps d’en prendre conscience et d’agir autrement. Il est temps d’en prendre conscience pour sauver notre chère Haïti », a-t-il écrit.
La solution selon le chef de l’État est simple : « Transformer notre pays, empécher les oligarques corrompus de piller notre richesse avant que le changement du pays dans le mauvais sens ne nous y condamne. Pour y parvenir,les vrais fils de la Nation doivent se retrouver autour d’une même table pour un dialogue franc et sincère », a-t-il déclaré.
Pour lui, aimer Haïti est synonyme « d’empêcher les autres de nous diviser au profit de leurs intérêts ». « Nous avons l’obligation de voir les choses autrement pour que notre pays puisse redevenir un havre de paix. Ainsi, nous pourrons envisager des solutions novatrices et durables pour le bonheur de tous », a-t-il ajouté.
Le président s’est même permis de revisiter l’histoire récente du pays. « Au lendemain de 1986, nous nous sommes trompés en croyant que tout allait être facile. Les luttes fratricides ont ebranlé les fondements de notre Nation. Les forces ténébreuses ont intensifié les complots. Il ne nous reste qu’une alternative: l’entente nationale », estime Jovenel Moïse.
