L’entrepreneur et fondateur de Tron a dévoré l’œuvre d’art iconique devant les médias, mêlant provocation et réflexion sur l’art conceptuel.
Le monde de l’art contemporain a connu un nouveau tournant inattendu vendredi à Hong Kong. Justin Sun, entrepreneur sino-américain et créateur de la plateforme de cryptomonnaies Tron, a consommé une œuvre d’art qu’il avait acquise pour 6 millions d’euros. Devant des dizaines de journalistes et d’influenceurs réunis dans un hôtel luxueux, Sun a mangé la célèbre banane scotchée au mur de Maurizio Cattelan, intitulée Comedian.
Créée par l’artiste italien provocateur et iconoclaste Maurizio Cattelan, l’œuvre consistait en une simple banane fixée à un mur avec un morceau de ruban adhésif argenté. Vendue récemment pour 6,2 millions de dollars (5,9 millions d’euros) lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à New York, cette pièce iconique a suscité l’étonnement, voire l’incrédulité, dès son acquisition par Justin Sun.
Après avoir prononcé un discours dans lequel il qualifiait l’œuvre d’« iconique » et établissait un parallèle audacieux entre l’art conceptuel et les cryptomonnaies, l’entrepreneur trentenaire a tenu sa promesse. « La manger lors d’une conférence de presse peut aussi faire partie de l’histoire de cette œuvre d’art », a-t-il déclaré avant de croquer dans le fruit. Après la première bouchée, il a confié : « Elle est bien meilleure que les autres bananes. »
Sun avait annoncé son intention de consommer la banane quelques secondes seulement après avoir remporté l’enchère. Ce geste audacieux, qui mêle ironie et réflexion sur la valeur de l’art contemporain, a été documenté par les nombreux médias présents sur place.
Lors de cet événement, Sun a également profité de l’occasion pour révéler un investissement de 30 millions de dollars (28,4 millions d’euros) dans World Liberty Financial, une plateforme de cryptomonnaie soutenue par le président élu américain Donald Trump. En guise de clin d’œil humoristique, chaque participant a reçu une banane et un rouleau de ruban adhésif comme souvenir de cette performance pour le moins insolite.
Cette initiative, tout en réaffirmant le caractère déroutant de l’art conceptuel, soulève des questions sur la manière dont l’art, les finances et les nouvelles technologies s’entrelacent pour redéfinir notre perception de la valeur et de l’innovation.
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