Le Kenya poursuit son projet de diriger la force multinationale en Haïti malgré la décision de la Haute Cour, déclare le président Wiliam Ruto à Reuters.
Lors de sa participation à un sommet Italie-Afrique qui se déroule à Rome, le président kényan, Wiliam Ruto, a déclaré à Reuters que son pays poursuit son projet de diriger la mission de paix en Haïti malgré la décision de la Haute Cour kényane d’interdire le déploiement de policiers en Haïti, ce pays ravagé par la violence des gangs depuis plusieurs années.
En effet, le président du Kenya a fait savoir à l’agence Reuters qu’Haïti avait demandé de l’aide il y a des mois et qu’il espérait qu’une demande arriverait sous peu pour satisfaire les exigences du tribunal. “Cette mission pourra donc avoir lieu dès la semaine prochaine, si tous les documents sont remplis entre le Kenya et Haïti sur la route bilatérale suggérée par le tribunal”, a-t-il déclaré.
À la question de savoir s’il y avait eu des discussions en cours avec Haïti pour obtenir la demande nécessaire, Wiliam Ruto a répondu : « Absolument. Haïti a en fait écrit officiellement, pas aujourd’hui, mais il y a plusieurs mois.”
Le juge de la Haute Cour kényane, Chacha Mwita, avait rendu son jugement le vendredi 26 janvier au sujet de la force multinationale. Le tribunal avait déclaré que la manière utilisée pour le déploiement proposé était inconstitutionnelle et nulle et non avenue.
Quelques heures après, Isaac Mwaura, porte-parole du gouvernement kényan a fait savoir que le pouvoir en place a pris note et fera appel. “Bien que le gouvernement respecte l’État de droit, nous avons néanmoins décidé de contester immédiatement le verdict de la Haute Cour”, avait-il déclaré dans ce communiqué.