Selon les informations publiées par plusieurs médias dominicains, Judith Exavier, numéro 1 du Consulat d’Haïti à Santiago, avait été arrêtée par la police dominicaine ce samedi 7 décembre dans la matinée alors qu’elle tentait de traverser la frontière de Jimaní-Malpasse à bord d’un Lexus de couleur blanche.
Ce véhicule, selon CDN, est enregistré au nom de José Bernabé Quiterio, un suspect dans l’affaire de « Cesar el Abusador », un trafiquant de drogue dominicain, recherché activement par la Drug Enforcement Administration (DEA).
Ce sont des membres du J-2 ainsi que le Ministère public, représenté par le procureur général de Independencia, Soni Adriano Rosario José, qui ont procédé à la saisie du véhicule, selon les précisions du média dominicain.
Madame Exavier, étant incapable de fournir les pièces légales du véhicule en question a été interrogée pendant plusieurs heures. Elle aurait été libérée sous caution, selon Listín Diario, un autre journal dominicain.
Ce même journal précise que la diplomate doit se présenter dans les 24 heures en République dominicaine pour fournir de plus amples explications.
Contactée par Juno7, Judith Exavier dément avoir été appréhendée puis interrogée par la police dominicaine. Selon ses dires, le véhicule en question lui a été emprunté par un collègue du Consulat. Elle ne sait dit-elle si le propriétaire du véhicule a un quelconque lien avec la drogue.
« Vu l’insécurité qui règne en Haïti, j’ai demandé à un collègue du consulat de m’emprunter « une voiture », parce que « la sienne » est en meilleur état pour entrer en Haïti. Je ne suis au courant de rien à propos de ce véhicule. Tout simplement, lorsque je suis arrivée sur la frontière, puisque le véhicule avait une plaque d’immatriculation dominicaine privée, ils ont demandé que j’obtienne une autorisation pour pouvoir entrer en Haïti. J’ai appelé à l’ambassade d’Haïti en République dominicaine, ils m’ont confirmé que je devais avoir cette autorisation et qu’ils allaient me l’envoyer. Le temps que cela allait prendre, près de 5 heures de temps, j’ai dû laisser le véhicule » a-t-elle déclaré.
Mme Exavier se dit victime d’une campagne visant à salir son image en tant que consul général. « Cela me dérange qu’ils veulent assassiner mon image » a-t-elle dit.