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La Chine montre ses muscles,Taïwan se prépare à défendre son territoire. Un nombre record de 68 avions militaires chinois, plus de 13 navires de guerre, sont entrés vendredi 5 août dans la zone d’identification de la défense aérienne de Taïwan.
Depuis la visite de la cheffe des députés américains Nancy Pelosi, le géant chinois est rouge de colère et a aussitôt lancé de vastes manœuvres militaires avec des tirs de missiles, le déploiement de chasseurs et des navires dans les eaux entourant Taïwan (20 kilomètres) que la Chine considère comme son territoire. Vingt-deux avions de combat chinois sont brièvement entrés, jeudi 4 août, dans cette zone de défense aérienne. Il s’agit des plus importants exercices militaires de l’histoire de la Chine, autour de l’île, qui vont durer jusqu’à dimanche.
Pour Pékin, Mme Pelosi s’est « gravement ingérée dans les affaires intérieures de la Chine et a porté atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale ». Le pouvoir chinois dénonce une « grave violation » des engagements américains à son encontre. C’est pourquoi le régime à imposer des sanctions à elle et à sa « famille proche.
Devant ces manœuvres qui sont d’une ampleur « sans précédent » avec des missiles qui survolent Taïwan pour la première fois, l’armée taïwanaise a affirmé « se préparer à la guerre sans chercher la guerre ». Un nombre record de 68 avions militaires chinois, plus de 13 navires de guerre, sont entrés vendredi 5 août dans la zone d’identification de la défense aérienne de Taïwan, et beaucoup traversent également la ligne médiane de Taïwan, selon le journal Taiwan News.
Le ministère de la Défense nationale taïwanais condamne les forces armées chinoises pour avoir franchi la « ligne médiane » du détroit de l’île avec ses 68 avions de chasse et 13 navires de guerre. Il condamne également « le dépassement délibéré de la ligne médiane du détroit par l’APL et l’intrusion dans la mer et l’espace aérien entourant Taïwan ». L’armée taiwanaise a déclaré que les forces armées « agiraient résolument pour sauvegarder la sécurité nationale et veiller à ce que la démocratie et la liberté ne soient pas menacées ».
Les États-Unis et le Japon ont lancé des appels au calme
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dit espérer que Pékin ne provoquera pas une crise et ne cherchera pas un prétexte pour accroître ses opérations militaires agressives. Il a fait savoir que que Washington avait pris contact avec la Chine « à tous les niveaux du gouvernement » ces derniers jours pour l’appeler au calme
Avec des nouvelles laissant croire que des missiles balistiques chinois seraient tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, le ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a indiqué que les actions de la Chine ont cette fois un impact grave sur la paix et la stabilité de la région. « Je demande une nouvelle fois l’arrêt immédiat de ces manœuvres militaires », a-t-il dit.
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