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La conjoncture politique et sécuritaire continue de plomber l’économie, estime la BRH dans sa note sur la politique monétaire.
Pour le quatrième trimestre de l’année fiscale, la banque de la République d’Haïti a publié sa note sur la politique monétaire du pays. Sur le plan national, la banque centrale estime que le cadre macroéconomique s’est davantage détérioré, empreint notamment de l’impact négatif des deux catastrophes naturelles ayant occasionné d’importantes pertes matérielles et en vies humaines dans le sud du pays. L’occurrence de ces dernières a ainsi amplifié les incidences néfastes de la dégradation de la situation socio-politique et sécuritaire.
Ces faits, joints aux raretés répétées de carburant, ont amplement affecté l’activité économique notamment à travers la perturbation du fonctionnement normal des entreprises et la distorsion des circuits d’approvisionnement des marchés locaux. Ces chocs ont conséquemment contribué à alimenter des anticipations négatives, lesquelles ont généré des tensions additionnelles sur le marché des changes, peut-on lire dans cette note.
Dans ce contexte, la BRH fait savoir qu’elle a renforcé sa politique de reprise de la liquidité oisive dans le système bancaire à travers des opérations d’Open Market (bons BRH et des interventions sur le marché des changes) afin de réduire les fluctuations du taux de change et limiter les incidences sur les prix.
Perspectives sombres pour l’économie
Les perspectives à court terme pour l’économie haïtienne dépendent principalement de l’évolution de la
conjoncture politique et sécuritaire, a avancé la BRH qui souligne toutefois que les mesures adoptées pour atténuer les effets rémanents des deux chocs naturels ayant affecté le pays auront également un rôle à jouer.
« Au niveau des finances publiques, un budget réaliste assorti de mesures allant dans le sens du renforcement de la capacité des autorités fiscales à atteindre les objectifs de recettes et d’une certaine efficacité dans l’allocation de ressources, devrait limiter le recours au financement monétaire et conséquemment atténuer les incidences négatives sur l’évolution du taux de change et de l’inflation », poursuit la banque centrale.
Comme hypothèse, elle estime que ces dispositions, combinées aux retombées positives du raffermissement de l’activité économique mondiale, en termes d’augmentation de la demande de biens exportables et de transferts des migrants, pourraient également contribuer au rétablissement de la confiance des agents privés, laquelle est nécessaire à la relance de l’activité économique.
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