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La CSCCA célèbre ses 200 ans d’existence

La CSCCA célèbre ses 200 ans d’existence. 1823-2023: 200 ans pour la seule institution de contrôle de deniers publics du pays.

La cour supérieure des comptes et du contentieux administratif a organisé ce mardi 27 juin une cérémonie marquant son 200e anniversaire. Aux coté des conseilleurs de la CSCCA se sont réunis le premier ministre et des membres de son gouvernement, la présidente du HCT, le président de la cour de cassation, et des représentants de pays amis d’Haïti entre autres.

La presidente actuelle de la cour, Marie Neltha Fethière a retracé, dans son discours, un bref historique de l’institution. Le 27 juin 1823, la Chambre des Comptes est officiellement créée ; trois ans plus tard, soit en 1826, elle devient une véritable institution supérieure de contrôle ; en 1957, la Chambre des Comptes devient la Cour Supérieure des Comptes ; en 1983, elle est la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif ; et depuis, la consécration constitutionnelle de 1987, son indépendance est renforcée.

Elle précise que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif doit demeurer le symbole de la rigueur dans le contrôle de l’administration publique nationale, notamment dans celui des finances publiques. Cette institution, selon elle, doit continuer à porter l’étendard de garante de la conduite des actions publiques, réaliser ou contribuer à matérialiser les sanctions contre tout gestionnaire manquant à son devoir de respecter les biens et deniers publics, ce qui les amènerait à les gérer en citoyen responsable et honnête.

« Aujourd’hui, dans le contexte de la reconstruction d’un pays en déroute, l’opinion publique et les groupes de support à la bonne gouvernance exigent un changement de paradigme c’est-à- dire qu’à défaut de dépenser plus, il faudrait dépenser mieux d’où la rationalisation des choix budgétaires, le début d’une culture de résultat, amenant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif à juger, entre autres, la performance des institutions. Cependant toute cette volonté de briser le plafond noir de l’injustice étatique qui éreinte le pays, altère et aliène la citoyenneté revendicative, s’achoppe à des contraintes structurelles, organisationnelles, administratives, juridiques et éthiques », a-t-elle expliqué.

 

Pour sa part, le premier ministre Ariel Henry a fait savoir que Haiti a besoin d’une révolution intellectuelle et morale qui oblige à la transparence et à la sincérité des comptes. Cette révolution c’est celle de l’évaluation qui oblige chacun à se soucier des conséquences de ce qu’il décide, en termes d’utilisation des fonds publics et des résultats de ce qu’il entreprend; celle de la responsabilisation personnelle pour ceux qui commettent des fautes. C’est la fin du sentiment d’impunité.

Pour le chef de l’exécutif l’avenir de la Cour des Comptes n’est pas derrière elle. Il est devant elle. « La Cour a une histoire. 200 ans, elle est, de ce fait, parmi les institutions les plus anciennes du pays. (…) Je profite de cette occasion exceptionnelle pour saluer la compétence professionnelle, l’expérience, la capacité d’expertise, l’esprit d’indépendance et la rigueur morale des auditeurs, analystes, avocats, juges, vérificateurs de la Cour.

J’y ajouterai le principe de confiance qui doit régir les rapports entre le public et l’institution. 200 ans. La marche vers l’excellence se poursuit. Je vous invite, donc, à inventer l’avenir. Je suis venu vous inviter à faire de ce bicentenaire non une simple célébration, mais le point de départ d’une renaissance », a-t-il déclaré.

Selon le PM Ariel Henry l’argent public, celui du peuple, celui de la nation, est sacré parce que les besoins sont toujours plus grands que les ressources. Il y a trop de détresse, de souffrances à soulager. Il y a trop d’injustices à réparer, trop d’inégalités à corriger, trop d’écoles et d’hôpitaux à construire, trop de périmètres d’irrigation à réhabiliter pour qu’un seul centime soit gaspillé, pour qu’un seul centime soit détournée, déclare-t-il.

« Il nous faut, dans nos démarches, combattre l’injustice. Il nous faut également un contrôle plus rigoureux, une évaluation plus systématique, une responsabilité mieux affirmée et à laquelle nul ne doit être soustrait. Cela permettra non seulement de faire des économies pour réduire nos déficits et notre endettement, mais aussi de rétablir le prestige de notre fonction publique et de restaurer l’autorité de l’Etat qui pâtit de toutes les fautes et des erreurs qui ont été commises en son nom », a indiqué Ariel Henry.

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