La Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) annonce trois journées de mobilisation les 28,29 et 30 mars .
Depuis des mois les drames s’enchaînent. Les cas d’assassinat, de Kidnapping et de viol sont légions. Les bandits, libres de leur mouvement, continuent de semer la terreur au sein de la population. Entre temps le président Jovenel Moïse ne jure que par une nouvelle constitution,malgré le désaccord de plus d’un sur la question. Les membres de l’opposition invite la population à se mobiliser pour barrer la route au président Jovenel Moïse.
A quatre jours de l’anniversaire de la constitution, la Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) annonce trois journées de mobilisation pour commémorer le 34eme anniversaire de la constitution.
Dans une conférence de presse tenue le 24 mars à Delmas 64 , la DIRPROD, invite la population à venir défiler dans les rues de Port au Prince les 28, 29 et 30 mars 2021, à se mobiliser en faveur du respect de la constitution. Plusieurs représentants de l’opposition ont pris part à cette conférence parmi eux, l’ancienne ministre Marjory Michel, l’ingénieur Rosemond Pradel , le docteur Kelly Bastien et les anciens députés Serge Jean Louis, Hugues Celestin entre autres .
Dans son discours, l’ancienne ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes a peint un tableau sombre de la réalité du pays. Tous les secteurs du pays, selon l’ing Michel, sont affectés par la crise. Elle a cité en exemple une situation économique catastrophique, l’administration Moïse a déjà dépensé 35 millards de gourdes sur les 39 milliards de gourdes programmés dans le budget national pour le financement monétaire en seulement 5 mois de l’excercice fiscale 2020 / 2021 .
Selon l’ingénieur Marjory Michel, la crise est tellement aigue qu’elle concerne tout le monde sans distinction de secteur, de classe ou de couche. Face à cette crise multiforme, l’heure n’est pas aux actions isolées, ajoute Marjory Michel qui invite tous les secteurs à conjuguer leurs efforts afin de tirer le pays de ce gouffre.
« Contre la volonté manifeste du pouvoir en place d’instaurer une dictature, contre la recrudescence de la violence, nous allons marcher durant ces trois jours. Nous allons dire non à cette volonté manifeste de l’exécutif de violer la constitution », a indiqué l’ancienne ministre qui prend en exemple, entre autres, la fin du mandat du président Jovenel Moïse depuis le 7 février dernier.
Le 30 mars sera aussi une journée de marche où nous affirmerons notre désir et volonté d’avoir une police dépolitisée, poursuit la femme politique en faisant référence au drame de village de Dieu où des bandits ont assassiné des policiers le 12 mars 2021.
De son côté, Rosemond Pradel a affirmé que la Constitution de 1987 a avant tout une valeur symbolique. Elle marque en effet une rupture avec la dictature et le premier pas du peuple haïtien vers la démocratie.
Pour Rosemond Pradel, « le pays n’a pas un problème de constitution, mais de président. » Selon lui, le président Jovenel Moïse est la source de tous les maux du pays, un avis partagé par l’ancien député Serge Jean Louis, qui accuse également les membres de la communauté internationale.
« Elaborée dans l’intérêt de la collectivité, la constitution a prévu le respect des droits et libertés aussi bien les droits sociaux et économiques des citoyens. Les mécanismes de son amendement aussi y ont été également prévus et ce n’est pas comme l’exécutif entend le faire », a ajouté Rosemond Pradel.
En savoir plus:
Un accord pour la construction d’un lycée à Quartier-Morin signé entre Taïwan et Haïti