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La famille du journaliste Tysson Lartigue espère récupérer son corps
La famille de Tysson Lartigue, l’un des journalistes tués par balles à Cité Soleil par des gangs armés le dimanche 11 septembre, demande aux autorités policières de les aider à récupérer son corps afin de pouvoir lui rendre un dernier hommage dans la dignité.
Parmi les sept journalistes qui ont été à Cité Soleil afin de réaliser une interview avec les parents de Christelle Delva, l’adolescente de 17 ans tuée d’une balle à la tête à Bwa Nèf le 10 septembre 2022, deux ne sont pas rentrés pas chez eux, Frantzen Charles et Tysson Lartigue.
Selon les témoignages des autres journalistes, les deux confrères, au moment de quitter la commune de Cité Soleil, ont été victimes des affrontements entre les gangs rivaux opérant dans ce bidonville. Ils etaient à bord d’une motocyclette.
L’annonce brutale et innatendue de la mort de Tysson a ébranlé le voisinnage du quartier de Fontamara 27 où il a grandi avant d’aller vivre à Nazon avec sa femme et sa fille de deux ans.
« Je regardais un match quand mon téléphone a sonné et que la personne me demandait des nouvelles de Tysson. Fait inhabituel qui ne manquait pas d’éveiller mes soupçons. Et les dizaines d’appels qui ont suivi ont justifié mes soupçons. Tysson était mort. La nouvelle a ebranlé tout le quartier », nous raconte son jeune frère Frantz Lartigue, lors d’une entrevue.
« Durant toute mon existence, je n’ai jamais été témoin, pas même une seule fois, que l’Etat de mon pays a rendu justice à une victime, ce serait donc peine perdue de demander justice à un Etat qui s’en fout completement de ses citoyens. Tout ce que nous demandons c’est de pouvoir récupérer le corps afin de l’enterrer dans la dignité. »
Cette demande, Frantz Lartigue la formule à ceux qui detiennent le corps de grand frère, gangs armés ou autorités policières.
Tysson Lartigue a fait ses etudes respectivement à l’ecole national Carilus Lhérisson, au lycée Toussaint Louverture et au lycée Jean Jacques Dessalines. Il a etudié le journalisme à l’ISNAC. Il a par la suite travaillé pour le media en ligne Koze Pèp pendant deux années avant de lancer sa carrière de journaliste freelance.
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