Après les incidents survenus au niveau de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti, le 7 février dernier, lors de l’audition de la coordonnatrice du syndicat de la PNH, tous les yeux sont rivés sur l’institution policière. Des policiers encagoulés ont tiré en l’air, bloqué des rues et vandalisé des bureaux de l’IGPNH. Ces actes posés par ces agents réclamant le droit de former leur propre syndicat, sont considérés par la FJKL, comme une rupture de la discipline qui constitue le fondement même de l’institution.
Dans un rapport publié le 12 février, soit 5 jours après les faits, la FJKL, ne voulant pas que les revendications des policiers soient étouffées, plaide en faveur de la création d’une commission indépendante chargée d’identifier et de proposer des solutions durables aux discriminations, aux injustices et aux actes de corruption qui rongent l’institution.
« Si de l’avis de la fondation, il n’est pas possible d’autoriser la création d’un syndicat de police de la base sans cadre légal de fonctionnement et sans violer les Règlements de Discipline Générale de la Police, il n’est pas, non plus, responsable de passer sous silence les reproches adressés aux responsables par les policiers de la base », croit la FJKL qui brandit les résultats de la révolte des soldats de septembre 1988 pour sensibiliser les acteurs à ne plus commettre les erreurs du passé.
En plus de la création de la commission, la FJKL demande au Directeur Général de la Police de lier la souplesse à la rigidité dans ses prises de décision. Elle demande également aux initiateurs du mouvement syndical de respecter la discipline et les règlements du corps et d’attendre la loi portant règlementation du droit syndical au sein de la PNH avant de relancer leur mouvement.
Abus d’autorité, injustice, mauvais traitement, discriminations, harcèlements sexuels entre autres, figurent parmi les faits dénoncés par les policiers.