Massacre de Canaan : la Fondasyon Je Klere (FJKL) appelle la justice à sévir contre les auteurs et complices de ce drame.
La Fondasyon Je Klere (FJKL), via un communiqué, dit constater avec amertume les douloureux événements survenus dans la zone de Canaan, au Nord de Port au Prince, le samedi 26 août où plusieurs fidèles protestants ont été massacrés, blessés, torturés ou enlevés. Elle appelle la justice à sévir contre les auteurs et les complices de ce massacre.
L’organisation de défense des droits humains signale que cette marche organisée par l’église Evangélique Piscine de Bethesda du pasteur Marcorel Zidor alias Marco a été précédée d’un discours faisant l’apologie de la violence, appelant les citoyens à s’armer les uns contre les autres en vue de déchouquer les gangs armés par la violence.
La FJKL rappelle en ce sens que le fait de porter les citoyens à s’armer les uns contre les autres, d’encourager la provocation à la violence dans les discours pastoraux sont des actes criminels prévus et punis par le Code pénal haitien. « Trois à quinze ans de prison est la peine prévue par la loi en la matière », indique-t-elle, soulignant qu’il est temps de faire respecter la loi et que ceux qui ont provoqué ce massacre comme ses auteurs doivent répondre de leurs actes.
Tout en présentant ses sympathies aux parents des victimes, la FJKL dit souhaiter que « la justice se montre impitoyable contre les auteurs et complices de ce massacre ».
Quelques heures après ce drame, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets, Me Roosvelt Zamor, a invité pasteur Marcorel Zidor. Les membres du gang dirigé par le dénommé Jeff, quant à eux, ne font l’objet d’aucun mandat.
De son côté, la Police Nationale d’Haïti (PNH) qui affirme avoir pris des dispositions pour empêcher les participants à cette marche d’entrer à Canaan, annonce l’ouverture d’une enquête
judiciaire à la Direction Centrale de la Police Judiciaire
(DCPJ). Celle-ci, selon la PNH, doit permettre de fixer les responsabilités de tous les acteurs dans cette affaire afin que de tels actes irrationnels ne se reproduisent plus.
A lire aussi :
Un homme condamné à 15 ans de prison pour abus sexuels sur un garçon de 2 ans en République dominicaine