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Une attaque brutale dans le bidonville de Cité Soleil révèle l’emprise des gangs et la vulnérabilité des civils en Haïti.
Le massacre perpétré les 6 et 7 décembre dans le quartier de Wharf Jérémie à Port-au-Prince a coûté la vie à plus de 184 personnes, principalement des personnes âgées. Ce drame, d’une brutalité inouïe, a été vivement condamné par la France, qui a exprimé ses condoléances aux proches des victimes et son soutien aux autorités haïtiennes.
Dans un communiqué, la France a salué l’engagement des autorités haïtiennes à traduire en justice les auteurs de ces crimes barbares. Elle a également réaffirmé son soutien à la Police nationale, aux forces armées d’Haïti, et à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité face aux gangs criminels.
En outre, la France soutient l’Accord politique pour une transition pacifique et ordonnée du 3 avril 2024, qui prévoit le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire haïtien et l’organisation d’élections libres et transparentes.
Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a rapporté que 110 des victimes étaient âgées de plus de 60 ans. Selon les témoignages recueillis, le chef de gang Micanor aurait ordonné ces exécutions après consultation d’un prêtre vaudou. Ce dernier aurait accusé les victimes d’être responsables des problèmes de santé de l’enfant du chef de gang. Armés principalement de machettes et de couteaux, les assaillants ont tué 60 personnes le vendredi 6 décembre et 50 autres le lendemain.
Ce massacre souligne une fois de plus la vulnérabilité des populations civiles face à la montée des violences armées en Haïti, alimentées par des rivalités de gangs et des croyances dévoyées. À Wharf Jérémie, ces exactions brutales marquent un point culminant dans l’escalade de la violence.
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