Le dimanche 10 novembre prochain, à l’appel de l’opposition politique, la population est appelée à fouler le macadam dans le cadre d’une nouvelle journée de manifestation qui devrait marquer la poursuite de la mobilisation contre le régime Tèt Kale.
Elle sera générale et d’une grande envergure, s’il faut croire André Michel, membre de cette structure qui ne jure que par le démission de Jovenel Moïse et la mise en place d’un gouvernement de transition pour organiser notamment le procès PetroCaribe et la conférence Nationale.
« La manif du dimanche sera pacifique. Le peuple haïtien prendra ses responsabilités à l’instar des peuples chilien et vénézuélien. Et la victoire sera acquise. À cette phase de la lutte, toute tentative pour dévier ou stopper la bataille populaire sera vue comme une provocation« ,déclare le sénateur des Nippes Nenel Cassy.
« La bataille populaire d’aujourd’hui ne vise pas uniquement le renversement de Jovenel Moïse. Elle vise tout un système dont l’actuel président en est le gardien. Parallèlement, nous sommes obligés de renforcer notre stratégie
en vue d’empêcher que l’oligarchie récupère la bataille au profit de ses intérêts mesquins« , lâche avec fermeté André Michel qui dit regretter l’expérience de 2004 pendant laquelle la cause populaire n’avait servi qu’à la bourgeoisie et à certaines personnalités de la société civile.
L’homme de loi demande à la population d’être vigilante, d’éviter tout acteur qui prêche un discours d’exclusion.
« Vendredi, nous participerons à une rencontre qui réunira les différentes branches de l’opposition dont Passerelle. Cette participation ne veut pas dire que nous allons cautionner des dilatoires ayant pour but de protéger Jovenel Moïse. Car
jamais, nous ne cohabiterons avec lui et ne laisserons l’oligarchie s’emparer de la bataille du peuple« , poursuit Me Michel André.