La mobilisation de “ce 29 mars est un tournant dans l’histoire du pays”, déclare Jean Robert Argant du Collectif 4 décembre
À l’occasion de la commémoration du 35ème anniversaire de la constitution de 1987 ce 29 mars, de nombreuses personnes, à l’initiative d’organisations de la société civile, le collectif 4 décembre notamment, ont marché dans les rues de Port-au-Prince et de plusieurs villes de province.
Partis du Champs-de-mars vers 10h, les manifestants ont franchi l’avenue Poupelard pour aboutir au carrefour de l’aéroport. De retour au point de départ après avoir longé une partie de l’ autoroute de Delmas et Bois-verna, Jean-Robert Argant du Collectif 4 décembre, a dressé un tableau de la situation actuelle du pays. « Nous vivons dans un pays où nous ne sommes pas libres de nos mouvements, les élèves ne peuvent pas se rendre à l’école, les marchandises n’arrivent plus à Port-au-Prince », a-t-il commenté.
« Nous sommes bloqués à cause ce fléau qui détruit le pays, nos familles ainsi que notre avenir. Nous devons nous unir afin de faire barrage à ce fléau », a-t-il dit.
Pour l’homme d‘affaires , cette journée de mobilisation sera un tournant dans l’histoire du pays. «Chaque citoyen a sa vision, ses options. Mais nous devons tous lutter pour notre pays. Nous pouvons le faire. Toute cette foule ici-présente si nous nous unissons, nous sommes une force sur laquelle on ne saurait marcher. Aujourd’hui nous disons assez. À partir de ce 29 mars ce sera un tournant dans l’histoire de notre pays»
Très tôt ce mardi, il a été constaté une certaine paralysie des activités scolaires à Port-au-Prince. Le transport en commun fonctionnait au ralenti. Plusieurs artères de la capitale étaient désertes. Certains centres hospitaliers et institutions financières comme les banques ont été fermées.
Une fois terminée, cette journée de mobilisation qui a vu la participation de plusieurs structures politiques a laissé ses empreintes sur la capitale, selon les constats de Juno7. Détritus, pierres, traces de pneus enflammés jonchent les artères où sont passés les protestataires.
Par ailleurs, plusieurs villes de provinces notamment Gonaïves, Jacmel et Cayes ont connu une journée mouvementée en raison de la mobilisation contre l’insécurité. Aux Cayes où la tension était à son paroxysme, une personne a été tuée, plusieurs autres sont blessées. Un petit avion est également parti en fumée au niveau de l’aéroport Antoine Simon, des habitants protestaient contre le prix du transport aérien.
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