Le président de la Chambre des députés Gary Bodeau est intervenu ce matin à l’espace « Invité du jour » sur Vision 2000 sur plusieurs dossiers brûlants de l’actualité dont l’insécurité et la formation du nouveau gouvernement.
Abordant la question sécuritaire, Gary Bodeau en a profité pour féliciter la police nationale pour les efforts déployés afin de mettre hors d’état de nuire les bandits. Toutefois, il admet que cette question n’est pas uniquement du ressort de la police nationale. « Des efforts doivent être consentis au niveau de l’État et du secteur privé » estime le parlementaire. Car dit-il, la problématique de la prolifération des gangs armés est « politique ».
Le député Gary Bodeau s’interroge sur l’importance des « organisations de base » des quartiers populaires. Ces structures qui, se rappelle-t-il, contrôlaient ces quartiers. Ils jouaient le rôle d’intermédiaire entre les ONGs, l’État et la population de ces milieux. « Alors qu’il fallait passer par les leaders communautaires dans le passé, ce sont les bandits armés qui jouent ce rôle de nos jours » regrette le parlementaire.
Ainsi invite-t-il les membres du secteur privé possédant des entreprises dans ces quartiers à une prise de conscience. Ces entrepreneurs, selon Gary Bodeau, doivent collaborer avec la police afin d’éradiquer le banditisme.
Si de nombreux politiques et chefs d’entreprises sont pointés du doigt ces derniers temps en raison des relations entretenues avec des bandits, l’élu de Delmas croit que c’est la réalité du pays qui s’impose à eux. « Je ne puis les accuser de connivence avec les bandits »a-t-il lâché.
Concernant la formation du nouveau gouvernement, le président de la chambre des députés, Gary Bodeau affirme n’avoir jusqu’à présent reçu aucun appel du président de la République ni du premier ministre nommé.
Estimant que le pays n’a plus de temps à perdre, Gary Bodeau annonce qu’il va jouer son rôle de parlementaire. Car, dit-il, des engagements ont été pris envers la communauté internationale et la population attend des réponses et n’en peut plus.
Le député déplore par ailleurs, qu’il soit souvent pointé du doigt lors de la mise en place ou du renvoi d’un gouvernement. « L’on me considère comme un une bête noire. Je deviens un bouc émissaire. Mais ce n’est pas de ma faute. Car, dans une assemblée politique, il faut discuter avec les différents groupes».