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La rareté de carburant persiste, la population haïtienne aux abois.
La pénurie d’essence constatée depuis un bon moment dans le pays commence à inquiéter les citoyens, les entreprises qui sont obligées de fermer leurs portes ou fonctionner au ralenti. Si les autorités ont beau annoncé que le carburant est disponible dans les terminaux, dans les pompes c’est difficile de se procurer un gallon d’essence.
Dans la capitale et dans certaines villes de province, les pompes à essence sont pratiquement fermées depuis environ deux semaines. Les citoyens ont du mal à s’acheter un gallon de gasoline ou de diesel. Parfois, ils sont obligés de le payer à un prix exorbitant avoisinant 2500 gourdes dans le secteur informel alors que le prix normal d’un gallon est fixé à 201 gourdes.
Les rues sont clairsemées à cause de la crise de carburant. Nos reporters ont constaté quelques voitures privées et certains chauffeurs du transport en commun qui se sont résignés à payer les 1500 à 2500 gourdes pour un gallon d’essence. Face à cette situation, les prix des courses ont augmenté jusqu’à 100%: Le prix du trajet Port-au-Prince/Pétion-ville est passé de 25 à 50 gourdes; Lalue/Canapé-Vert est passé de 15 à 30 gourdes. Carrefour de l’aéroport/Clercine est passé de 25 à 50 gourdes. Face à cette nette augmentation ce sont les passagers qui en paient les frais.
Des entreprises en grandes difficultés
La rareté de carburant a frappé aussi de plein fouet les entreprises qui sont obligées de fermer leurs portes ou du moins réduire leur horaire de fonctionnement.
Plusieurs médias sont obligés de stopper leurs programmations faute de carburant. C’est le cas de Radio Télévision Caraïbes qui a cessé temporairement ses émissions. Des stations de radio telles que Vision 2000, Radio Métropole, Mega, Zenith ont réduit aussi leurs heures d’antenne tout en donnant la priorité aux émissions les plus prisées.
Du côté des banques commerciales, dans un commun accord, elles ont modifié ce lundi 8 novembre leurs horaires de fonctionnement. Elles ont décidé de fonctionner lundi, mercredi et vendredi de 8h30 du matin jusqu’à 2 heures de l’après-midi en raison de la pénurie d’essence.
Des élèves et étudiants ont du mal à se rendre à l’école ou à l’université. Ceux qui habitent loin ont des difficultés pour payer une course de motocyclette qui a augmenté jusqu’à 200%. Parfois, c’est le transport en commun qui se fait rare.
La crise de carburant persiste. La population est toujours aux abois et attend les réactions des autorités concernées dans l’espoir que la situation va s’arranger. Entre-temps, la rareté de carburant défraie la chronique.
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