Face aux plaidoyers diplomatiques, les autorités dominicaines modèrent les expulsions d’Haïtiens, un signal encourageant pour les relations bilatérales.
La déportation des Haïtiens depuis la République dominicaine connaît une baisse significative, marquant un tournant potentiel dans les relations entre les deux nations. Selon des données fournies par des organisations haïtiennes d’accueil, les autorités dominicaines ont ralenti le processus de déportation en réponse à des plaidoyers diplomatiques soutenus.
Un document daté du 31 octobre, consulté par Juno7, met en évidence la réduction des expulsions aux points frontaliers de Belladère, Ouanaminthe et Anse-à-Pitres. Le 2 novembre, 1 059 personnes ont été accueillies à Belladère, dont 847 hommes, 203 femmes et 9 mineurs. À Ouanaminthe, 799 individus ont été reçus, dont 649 hommes, 90 femmes et 40 mineurs, tandis qu’aucun cas n’a été recensé à Anse-à-Pitres. Comparativement, au 31 octobre, Belladère comptait déjà 400 arrivées, tandis que 210 personnes étaient reçues à Ouanaminthe, et Anse-à-Pitres avait enregistré 117 rapatriés.
Cette diminution des déportations n’est pas fortuite. Elle résulte d’efforts diplomatiques soutenus par la chancellerie haïtienne, qui a saisi des organisations comme l’OEA, la Caricom, les Nations Unies et les États-Unis pour dénoncer des pratiques perçues comme attentatoires à la dignité humaine.
Alors que les tensions historiques entre Haïti et la République dominicaine demeurent, cette évolution pourrait ouvrir la voie à un dialogue constructif entre les deux pays et une meilleure gestion des enjeux migratoires.
La communauté internationale surveillera de près les actions des autorités dominicaines, rappelant l’importance du respect des droits humains et de la dignité de tous les migrants.
A lire aussi :
14 personnes tuées dans une église frappée par la foudre en Ouganda