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Les Bahamas face à des défis sans précédent pour s’adapter au changement climatique.
Les Bahamas sont confrontées à des défis sans précédent pour s’adapter au changement climatique si les températures continuent à augmenter, selon un nouveau rapport produit par le projet PROVIDE financé par l’Union européenne. Les scientifiques ont constaté que les températures croissantes limiteront les options d’adaptation disponibles pour les Bahamas, avec une intensification attendue des cyclones tropicaux, de la montée du niveau de la mer et de l’acidification de l’océan, qui affecteront les moyens de subsistance des habitants et les infrastructures.
Le rapport souligne que la limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C est fondamentale pour réduire les pressions sur les ressources et les risques pour les populations. Les dernières conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indiquent que cet objectif est encore à portée de main. Cependant, il reste un écart important entre les réductions d’émissions auxquelles les gouvernements se sont engagés d’ici 2030 et ce qui serait nécessaire pour parvenir à un réchauffement de 1,5°C.
Les conséquences d’un dépassement de cette limite seront globales, mais auront des répercussions particulièrement graves pour les régions vulnérables, notamment les petits États insulaires en développement comme les Bahamas. Le rapport souligne également que les planificateurs urbains et les experts en adaptation ne tiennent généralement pas compte des implications d’un dépassement temporaire de la limite de 1,5°C sur la planification de l’adaptation.
Dr. Carl-Freiderich Schleussner, de l’Université Humboldt et de Climate Analytics, qui dirige le projet PROVIDE, a indiqué que : « Si les températures dépassent cette limite, il reste une option pour les ramener à la baisse si nous pouvons atteindre des émissions nettes nulles et retirer le carbone de l’atmosphère. Mais il est très important que les décideurs reconnaissent que certains des changements qui surviennent à ces niveaux de température plus élevés – comme la montée du niveau de la mer, par exemple – peuvent ne pas être réversibles. La réduction de nos émissions nous offre tellement sur le front de l’adaptation. »
Les Bahamas sont entièrement classées comme zone côtière en raison de leur faible élévation et de leur petite superficie terrestre. Plus de 70% de la population réside sur l’île de la Nouvelle-Province, concentrant ainsi une grande partie de la population et des actifs dans un espace géographique restreint de 207 km2. Les Bahamas, comme d’autres petits États insulaires en développement, sont particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique, où les impacts environnementaux se croisent avec des contraintes socio-économiques, comme des niveaux élevés de dette publique.
Le projet PROVIDE a mis en place un outil innovant, le Climate Risk Dashboard, pour partager ses résultats. Destiné aux utilisateurs ordinaires et aux praticiens de l’adaptation, cet outil permet d’explorer les différents scénarios de réchauffement et leurs implications, et éventuellement de saisir leurs propres spécifications pour les options d’adaptation et de voir quel type de scénarios de réchauffement ils correspondent. La version finale sera disponible en 2024.
Ce nouvel outil est une réponse directe aux résultats préoccupants du rapport sur les défis auxquels les Bahamas devront faire face en matière d’adaptation au changement climatique, en particulier si la limite de 1,5°C est dépassée. L’équipe de recherche internationale a constaté que les températures en augmentation limiteront de plus en plus les options disponibles pour s’adapter au changement climatique dans les Bahamas, avec une intensification prévue des cyclones tropicaux, de la montée du niveau de la mer et de l’acidification de l’océan, qui devraient peser sur les infrastructures et affecter les moyens de subsistance de la population.
Le rapport souligne également que la limitation de la hausse de la température mondiale à 1,5°C, un objectif mondial établi dans l’accord de Paris de 2015, est fondamentale pour réduire les pressions sur les ressources et les risques pour les populations. Cependant, le rapport indique que malgré les dernières découvertes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui affirment que cet objectif reste atteignable, un écart très important subsiste entre les réductions d’émissions que les gouvernements se sont engagés à réaliser d’ici 2030 et ce qui serait nécessaire pour maintenir le monde sur la bonne voie pour atteindre cet objectif.
En conséquence, l’impact d’un dépassement de cette limite se fera sentir dans le monde entier, mais sera particulièrement important pour les régions vulnérables comme les Bahamas et autres petits États insulaires en développement. Si la température continue de grimper au-delà de cette limite, des conséquences irréversibles, telles que la montée du niveau de la mer, se produiront. Les décideurs politiques doivent donc garder cela à l’esprit lorsqu’ils planifient leur politique.
Il est crucial que les urbanistes et les responsables de l’adaptation intègrent la possibilité de dépassement temporaire de cette limite de 1,5°C dans leur planification de l’adaptation pour éviter toute maladaptation future. Cet outil en ligne innovant est donc un pas important pour aider les utilisateurs à mieux comprendre les scénarios de réchauffement et les conséquences pour leur région.
La recherche menée par le projet PROVIDE souligne l’importance de l’adaptation face aux défis climatiques, en particulier pour les petits États insulaires en développement comme les Bahamas, et l’urgence pour les décideurs politiques de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter les effets du changement climatique et de préserver l’avenir de la planète.
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