L’administration Biden « s’oppose » au référendum constitutionnel programmé par le pouvoir en place.
L’administration Biden estime que le référendum constitutionnel controversé du président Jovenel Moïse est illégal. En conséquence, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé que l’administration Biden, afin de joindre l’acte à la parole, s’oppose à l’organisation du dit référendum.
Longtemps critiqué pour sa position non sans équivoque sur le référendum, l’administration Biden s’est finalement décidée à se prononcer sans ambiguïté sur la question. Elle dit « s’opposer » au référendum mais affirme toutefois « qu’il y a une possibilité et une opportunité, si les étapes appropriées sont mises en place, pour avoir une élection. »
« Notre politique, laquelle doit se refléter dans ce que l’on dit ou fait, est de s’opposer au référendum pour les raisons que vous dites », a déclaré Blinken, au congressman de Michigan Andy Levine qui a évoqué le caractère illégal du référendum, le 7 juin 2021, à l’occasion d’une audition sur le budget 2022 du département d’Etat par devant la commission des Affaires étrangères du Congrès.
« Notre position, en effet, est qu’il ne doit pas avoir lieu. C’est la position de notre gouvernement. Nous la faisons savoir. »
Par ailleurs, Antony Blinken a également affirmé que « l’administration supporte d’autres activités préélectorales. » Le secrétaire d’Etat américain pense « qu’il y a une possibilité et une opportunité, si les étapes appropriées sont mises en place, pour avoir une élection. »
« Entre-temps, nous donnons une assistance à la police pour qu’elle fasse son travail avec plus d’efficience en faisant face à l’insécurité profondément préoccupante qu’il y a en Haïti », a t il ajouté.
Covid-19 oblige, le Conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé, dans un communiqué publié le 7 juin 2021 sous la signature de la présidente du Conseil, Guylande Mesadieu, l’ajournement du référendum prévu le 27 juin. À cause de la remontée de la Covid-19, le conseil était dans l’impossibilité « de rassembler et de former l’ensemble du personnel vacataire pour la réalisation du scrutin. »
En savoir plus:
Le Premier ministre a.i organise un CSPN élargi sur la situation sécuritaire du pays