L’aéroport et les résidences du PM vandalisés, le Parquet demande des constats.
Après la journée de tension qui a régné ce jeudi 26 janvier dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince au cours de laquelle des policiers ou des gens qui se disent policiers ont bloqué plusieurs endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et vandalisé l’aéroport Toussaint Louverture, attaqué les résidences officielle et privée du premier ministre, le parquet de Port-au-Prince demande à des juges de paix de dresser des procès verbaux de certains de ces actes répréhensibles.
Le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Jacques Lafontant a demandé aux juges de paix de Delmas et de Port-au-Prince de se « rendre à la Résidence privée du Premier Ministre sise a Vivy Mitchel, […] la Résidence officielle du Premier Ministre sise à Musseau, en vue de constater les dégats causés par les protestataires se déclarant policiers, d’en dresser valable procès-verbal »
Selon le chef du parquet, les juges de paix doivent consigner la nature, les circonstances des délits et crimes et le temps qu’ils ont été commis, les preuves et indices à la charge de ceux qui en sont présumés coupables. Il les a demandé en tant qu’officier de police judiciaire d’agir à l’encontre de tous suspects trouvés sur les lieux ou en dehors des lieux où ces actes délictuels ont été perpétrés.
Toutefois Jacques Lafontant n’a rien dit à propos de l’attaque contre l’aéroport Toussaint Loverture. Ces hommes courroucés, encagoulés et armés ont investi le parking du salon diplomatique, selon un membre du gouvernement, le premier ministre Ariel Henry rencontrait l’ambassadeur Todd D. Robinson, secrétaire adjoint du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression (INL) qui était à la tête d’une délégation venant de Washington et accompagné du chargé d’affaires des Etats-Unis en Haïti, Eric Stromayer.
La réaction des Etats-Unis sur les violences
Sur Twitter, le sous-secrétaire d’Etat Brian A. Nichols condamne la violence des gangs causant la mort de plusieurs agents de la police nationale haïtienne et appelle au calme. « Nous présentons nos condoléances aux familles de ceux qui ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions. Les Etats-Unis continueront à imposer des coûts aux responsables de cette violence odieuse », a-t-il indiqué.
Le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression de son coté a adressé ses plus « sincères condoléances aux familles des braves membres de la PNH qui ont été tués mercredi soir alors qu’ils répondaient à un appel à l’aide. L’INL continuera à faire tout son possible pour soutenir la PNH et le peuple haïtien dans leur lutte contre les gangs violents. »
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